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semaine du 19 août 2002



Il faut qu'on se parle


A
dmettons que ce qui permet aux humains de parler, donc ce qui nous distingue des singes, ce soit un simple gène. Mais alors, à quel moment ce gène est-il apparu et à quoi pouvait-il bien servir ?

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Comme l’ont rapporté les médias la semaine dernière, des scientifiques allemands ont fait une découverte étonnante. En comparant un gène humain, découvert l’an dernier et associé à la capacité que nous avons à apprendre une langue, avec la version de ce gène présente chez les grands singes (chimpanzés, gorilles, orangs-outans, macaques rhésus) et chez les souris, ils se sont aperçus qu’il n’y avait que chez les humains qu’on pouvait observer deux minuscules changements dans la composition de ce gène.

Minuscules, mais déterminants: car ce sont peut-être ces changements qui ont donné aux humains la capacité d’effectuer de fins mouvements de la bouche et du larynx, conditions cruciales pour le développement du langage.

Le gène en question, appelé FOXP2, a été découvert l’an dernier lorsqu’une équipe britannique s’est aperçue que les gens chez qui il était défectueux avaient justement de sévères difficultés à parler et à maîtriser la grammaire. C’était alors le tout premier gène qu’on arrivait à lier au langage humain. Ce qui a, du coup, donné l’idée au généticien Svante Pääbo et ses collègues de l’Institut Max Planck d’anthropologie de l’évolution, à Leipzig (Allemagne), de faire une comparaison avec le FOXP2 présent chez un grand nombre d'animaux, dont tous nos proches cousins.

Il faut se rappeler que, bien que certains chimpanzés aient appris le langage des sourds-muets, ou à communiquer avec des symboles, le langage parlé est véritablement unique aux humains.

Mais si la nouvelle variante de ce gène est véritablement responsable du langage, quand est-elle apparue? La mutation elle-même serait apparue il y a moins de six millions d’années, estiment les généticiens. Mais elle se serait véritablement répandue parmi les populations humaines il y a entre 120 et 200 000 ans, estime un des membres de l’équipe, Wolfgang Enard. Ce qui correspond approximativement à l’époque où des humains semblables à nous ont émergé, et se sont dispersés à travers le monde.

S’agit-il d’une mutation hasardeuse? Si tel est le cas, elle aurait donné un avantage décisif à ces humains par rapport à leurs cousins: le développement du langage permettait en effet de transmettre d’une génération à la suivante de plus grandes quantités d’information.

Les chercheurs, dont les résultats sont parus dans l’édition en ligne de la revue Nature, ne sont même pas sûrs de ce que "fait" exactement cette version "humaine" de FOXP2. Ils constatent juste qu’elle est là, et pas ailleurs. Et ils ne croient pas non plus qu’il s’agisse du SEUL gène du langage: d’autres gènes, liés ou non à celui-ci, restent sûrement à découvrir.


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