
Le 21 octobre 2003

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Mauvaise nouvelle pour les OGM british
(Agence Science-Presse) - De mal en pis pour
Tony Blair. Lui qui espérait pouvoir alléger
la réglementation britannique sur les OGM vient de
recevoir en pleine figure les résultats d'une vaste
étude d'impact environnemental.
Les journalistes l'ont décrit comme
"la plus grosse étude d'impact environnemental sur
les plants génétiquement modifiés réalisée
au monde", ce qui est exagéré. Mais n'en demeure
pas moins que les résultats très mitigés
ne sont pas du tout de nature à rassurer les inquiets...
ni
à faire plaisir aux partisans des OGM.
Les scientifiques ont testé pendant
trois ans trois types de plants transgéniques et
ont conclu que deux d'entre eux (une variété
de colza et une de betterave) étaient plus dommageables
pour la faune du coin (insectes et oiseaux) que leurs équivalents
"conventionnels". Curieusement, la troisième plante
transgéniques (un maïs) était... moins
dommageable pour les autres plantes et les animaux que ses
équivalents traditionnels!
Le gouvernement britannique attendait les
résultats de ces tests pour asseoir -ou non- la décision
qu'il doit prendre: faut-il ou non ouvrir la porte à
la commercialisation de nouveaux OGM? Une décision
du conseil des ministres est attendue d'ici au début
de 2004.
Mais si les opposants aux OGM ont déjà
fait leurs gorges chaudes de cette étude, mettant
le gouvernement britannique dans l'embarras, en réalité,
il y a de tout pour tout le monde: car les résultats
pour le moins contradictoires obtenus avec le maïs
transgénique ont de quoi plaire, eux, aux partisans
des OGM. Il y a réellement des impacts positifs à
une plantation d'OGM, ou du moins de certains OGM, disent-ils;
et plus encore, l'environnement montre, dans certains cas,
une capacité à s'adapter étonnamment
vite. Certains groupes d'insectes comme les abeilles (avec
les betteraves) et les papillons sont désormais plus
nombreux à tourner autour des plants traditionnels,
parce qu'ils y trouvent davantage de nourriture et d'ombre.
D'autres sont plus nombreux, à certaines époques
de l'année, autour du maïs transgénique,
avec pour résultat que les graines se promènent
davantage, donc qu'il y a davantage de pousses.
Greenpeace, qui n'aime pas ce genre de résultat
mitigé, a rejeté du revers de la main cette
étude, la qualifiant de politique. Et soulignant
au passage un point sur lequel tous les observateurs, les
pour comme les contre, s'entendent: l'étude ne concerne
que trois types de plants. Il en faudra beaucoup plus pour
convaincre.
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