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semaine du 13 octobre 2003



Le cosmos est un ballon de football

Et si le cosmos n'était pas infini? Une hypothèse dérangeante a surgi des calculatrices la semaine dernière: le cosmos pourrait bien n'être qu'une galerie de miroirs nous donnant l'illusion de l'infinité.

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C'est le genre d'hypothèses tellement énorme qu'elle nécessitera toutefois bien plus qu'une seule première étude pour passer la rampe. Et bien plus qu'une seule étude pour comprendre quelle forme a ce curieux Univers dans lequel nous vivons.

Au centre du problème: des observations de la sonde américaine WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe) dont la tâche est d'explorer le "bruit de fond" du cosmos -les résidus de radiations du Big Bang. En théorie, les grumeaux dans cette sauce cosmique, celle des premiers âges de l'Univers (à peine 380 000 ans après le Big Bang) doivent donner de précieuses indications sur les débuts de l'Univers -et sur sa taille actuelle, si taille il y a.

Si l'Univers était infini, ces grumeaux devraient être de toutes les tailles possibles et imaginables -une infinité de tailles possibles, autrement dit. Or, ça ne semble justement pas être le cas: dans l'univers des micro-ondes, sur de très grandes échelles, les creux et les bosses des résidus du Big Bang disparaissent presque entièrement.

Ce que cela peut signifier, c'est que l'Univers ne serait tout simplement pas assez grand pour abriter les "grumeaux" les plus gros, écrivent l'astrophysicien français Jean-Paul Luminet et le mathématicien américain indépendant Jeffrey Weeks dans la revue Nature. "Tout comme les vibrations ne peuvent pas être plus grandes que la cloche elle-même."

Et leur supposition ne s'arrête pas là, puisqu'ils vont jusqu'à supputer sur la forme que prendrait ce "petit" cosmos. Une série de dodécaèdres (une surface formée de 12 pentagones, comme sur les ballons de football), repliés sur eux-mêmes, ce qui signifie qu'un vaisseau spatial ne risquerait jamais de heurter le "bord" du cosmos. Il finirait par revenir à son point de départ, s'il voyageait assez longtemps.

S'il en est ainsi pour un vaisseau spatial, il en est également ainsi pour la lumière: la lumière émise par une galaxie pourrait suivre deux routes différentes jusqu'à nous: nous pourrions donc bel et bien voir deux images d'une même galaxie, à des époques différentes de son évolution. Il y a toutefois peu de chances pour qu'on puisse reconnaître une même galaxie à des époques si éloignées de son évolution (un peu comme tenter de reconnaître un homme de 50 ans à partir d'une photo de ce qu'il était à 3 ans). Par contre, avancent les scientifiques, il serait peut-être possible de reconnaître des tendances communes dans les creux et les bosses des micro-ondes formant le bruit de fond cosmique.

Quelle taille aurait notre cosmos? Peut-être 70 milliards d'années-lumière d'une "extrémité" à l'autre, ce qui donnerait bien des choses à explorer, mais serait tout de même considérablement plus petit qu'un cosmos infini. Assez petit pour qu'on puisse en théorie en arriver à voir la totalité du cosmos, et éliminer ainsi, du coup, quelques théories exotiques que traîne la physique depuis longtemps: par exemple, la théorie d'une inflation chaotique -qui dit que l'Univers croîtrait à des vitesses différentes suivant les régions- et surtout la théorie d'une infinité de Terre avec une infinité de nous-mêmes, ce que seul un Univers infini pourrait permettre…

S'ils ont raison, et le successeur de la sonde WMAP, en 2007, permettra peut-être de le confirmer, c'est une découverte majeure de l'histoire de l'astronomie, de la physique et de la cosmologie… et une découverte aux conséquences… bibliques.

 


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