L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






semaine du 20 janvier 2003



Alerte aux requins

L'alerte, cette fois, n'est pas lancée sur les plages. Elle concerne les requins eux-mêmes, menacés de disparition par leur plus grand ennemi.

Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito


Surexploitation des ressources, pêche intensive... Le portrait, familier, concerne d'ordinaire la morue ou le saumon. A l'occasion, la baleine. Le requin, lui, attirera peu de regards compatissants. Et pourtant, il en aurait besoin.

Au moins une demi-douzaine d'espèces de requins sont en déclin rapide dans l'Atlantique Nord depuis 15 ans, alerte une étude parue dans la dernière édition de la revue Science. Dans le pire des cas, celui du requin-marteau blanc, le déclin atteint l'impensable 75%, écrit l'auteure principale, Julia K. Baum, du département de biologie de l'Université Dalhousie à Halifax (Nouvelle-Ecosse). Dans tous les autres cas étudiés, la baisse démographique est de plus de 50%. Autrement dit, là où il y avait quatre requins d'une espèce, il n'y en a plus que deux, voire un seul.

Or, le problème du requin n'est pas tant qu'il est chassé par l'homme, que son garde-manger, lui, l'est: le requin trône en effet au sommet de la chaîne alimentaire, de sorte que la surpêche de certaines espèces, comme la morue ou l'aiglefin, le menace. Et au contraire de la morue ou de l'aiglefin, qui se reproduisent vite, le requin peut prendre 15 ans à atteindre l'âge adulte -et au moins une espèce, le poisson-chien, vit une gestation de 22 mois.

"Nos résultats montrent que la surpêche menace les grands requins côtiers et océaniques dans le Nord-Ouest de l'Atlantique", concluent sans appel les chercheurs. Qui réclament du même souffle une politique sévère de conservation de l'espèce, en décrétant des zones interdites de pêches, qui bénéficieraient à plusieurs espèces menacées.

"Les efforts mis jusqu'ici sur la conservation d'une seule espèce, sans vision générale, vont simplement glisser la pression d'une espèce menacée à une autre et peuvent en réalité mettre en danger la biodiversité."

Evidemment, le faible capital de sympathie doit jouit le requin y est pour quelque chose. "L'intérêt pour les requins est faible à travers le monde", déclare à la BBC Rachel Cavanagh, spécialiste des requins à l'Union mondiale pour la conservation de la nature. Et les études à leur sujet sont en conséquence plus rares que celles qu'on a sur les baleines, ou même la morue. Conséquence: les données dont il est question ici, sur l'Atlantique Nord, révéleraient peut-être un déclin tout aussi pire, si on effectuait la même recherche dans d'autres régions...

 


En manchette la semaine dernière:
La femme fut l'avenir de l'homme

A lire également cette semaine:
Lomborg: une bonne cible, mais mal visée

Bananes en voie de disparition

Le clonage et les revues scientifiques

Une deuxième leucémie pour la thérapie génique

Il restera toujours une comète

Et plus encore...


Archives des manchettes




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site