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Le 5 avril 2004


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Les marées de Titan

(Agence Science-Presse) - La lune Titan, autour de Saturne, abrite-t-elle un océan de méthane? Certains en doutent si peu qu'ils en sont déjà à publier des... prévisions météorologiques.  

Pour eux, le compte à rebours a commencé: en juillet, la sonde américaine Cassini arrivera en orbite de la planète géante Saturne; début-mars, elle n'en était plus qu'à 60 millions de kilomètres et en avait renvoyé cette photo. En décembre 2004, Cassini larguera vers Titan la sonde européenne Huygens, qui deviendra 22 jours plus tard, si tout va bien, le premier engin humain à entamer une descente vers une lune autre que la nôtre.

Et pas n'importe quelle lune: Titan fascine les astronomes depuis des décennies. Dès les années 1960, elle fut le premier monde autour duquel on détecta une atmosphère: c'est cette atmosphère que Huygens devrait détailler sous toutes ses coutures au cours de sa descente.

Atmosphère certes mortelle: essentiellement du méthane. Mais une atmosphère tout de même, très consistante. Et somme toute pas si différente de celle qui a environné la Terre, il y a 4 milliards et demi d'années, peu après sa naissance. Au point où plusieurs voient désormais en Titan une photocopie de la Terre qui aurait été gardée au congélateur –la température là-bas approche les moins 200 degrés– depuis 4 milliards et demi d'années.

Or, du méthane, il n'y en a pas que dans l'atmosphère. En octobre dernier, des analyses radar menées depuis le radio-télescope d'Arecibo ont amené des scientifiques à conclure que 75% de la surface de Titan était peut-être couverte d'hydrocarbures... liquides (un quart de méthane). S'ils ont raison, la trajectoire de Huygens risque de s'achever en un grand Plouf. (lire Les chants de la mer lointaine)

Mais ne s'arrêtant pas là, voici que d'autres astronomes ont décidé de transformer ces analyses radar en prévisions météorologiques –à plus d'un milliard de kilomètres! S'il y a du liquide là-bas –et ça reste un grand si– ont-ils expliqué dans le cadre du congrès astronomique britannique annuel, alors il y a des variations de température, et qui dit variations de température dit variations climatiques.

Comme on sait déjà certaines petites choses de Titan –sa taille, sa masse, sa gravité, la durée d'une journée– alors on peut procéder par déductions: ainsi, écrivent ces distingués savants de l'Open University (Angleterre) et du Centre océanographique de Southampton, les vagues y seraient sept fois plus hautes que sur Terre. Mais elles bougeraient plus lentement et seraient plus éloignées les unes des autres. Ce qui est fort instructif, mais fort peu utile compte tenu du petit nombre de gens intéressés à se baigner dans du méthane à moins 200...

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