
Le 29 avril 2004

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Recherche d'eau sur Mars: phase 2
(Agence Science-Presse) - Ces dernières
semaines, les deux sondes américaines ont fait bondir
de joie les scientifiques dans leur quête d'eau sur
Mars. Mais à présent, les choses sérieuses
commencent. Place à la sonde européenne.
C'est que Mars Express, qui continue de tourner
autour de Mars depuis Noël après y avoir
largué l'infortuné Beagle 2 est bien
mieux équipée que Spirit et Opportunity pour
chercher de l'eau dans le sous-sol martien. Son radar à
haute résolution peut en théorie "voir" jusqu'à
quelques kilomètres de profondeur. Et c'est seulement
cette semaine que l'antenne de ce radar a été
déployée, alors que la sonde atteignait l'altitude
nécessaire. Il faudra attendre jusqu'à la
semaine prochaine avant que le radar lui-même ne puisse
entrer en fonction.
Pourtant, on se rappellera que déjà,
en janvier (voir
ce texte), Mars Express était devenu le premier
engin de l'histoire à confirmer la présence
d'eau sous forme de glace sur Mars. C'était
au voisinage du Pôle Sud, et c'était déjà
une percée scientifique longtemps attendue. Mais
géologues et planétologues espèrent
en trouver bien plus, et surtout, sous forme liquide, cachée
sous la surface.
L'antenne MARSIS (Mars Advanced Radar for
Subsurface and Ionosphere Sounding) relève d'une
technologie qui n'a encore jamais été utilisée
dans un tel contexte: l'Agence spatiale européenne
se fait donc prudente dans ses prévisions. "A quel
point elle sera efficace demeure inconnu."
L'instrument envoie des ondes radio et mesure
le délai (en millièmes de seconde) de même
que la force des ondes qui lui sont renvoyées bref,
exactement ce que fait un radar. La plupart des ondes rebondissent
sur le sol, mais certaines des plus longues peuvent pénétrer
le sol et revenir vers Mars Express, porteuses de plus en
plus de données à déchiffrer, en fonction
de ce qu'elles auront rencontré sur leur chemin.
S'il y a de l'eau pas trop loin de la surface, nul doute
que le signal renvoyé devrait le définir assez
clairement. Si elle est plus en profondeur, personne ne
peut prévoir quelle sera la qualité des données
à analyser.
Au cours des deux années de sa mission,
Mars Express devrait ainsi pouvoir "scanner" 40% de la surface
rouge. Un instrument similaire, à bord de la future
sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter, devrait
venir le rejoindre en 2005.
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