
Le 28 juin 2004

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Passagers en orbite: encore du chemin à faire
(Agence Science-Presse) - Les enthousiastes
ont proclamé, la semaine dernière, l'entrée
dans une nouvelle ère de l'exploration spatiale:
celle des vols privés. Mais les ingénieurs
devront retourner à leurs planches à dessin
avant d'en arriver là.
Certes, le SpaceShipOne et son pilote, Mike
Melvil, ont accompli un exploit: premier engin privé
(voir ce texte) à dépasser
la barrière des 100 kilomètres d'altitude,
à passer trois minutes en apesanteur et à
revenir se poser, le
tout en douceur et presque sans pépins techniques.
Mais entre ça et un vol sans risque avec des passagers,
il y a une marge.
"C'est une réussite remarquable, mais
que cela conduise vraiment au tourisme spatial est sujet
à caution", répond dans les pages de Nature
Jerry Grey, directeur à l'Institut américain
d'aéronautique et d'astronautique de New York.
Les concepteurs de l'engin de 20 millions$
entièrement financé par des fonds privés,
une première dans l'histoire spatiale espéraient
atteindre 110 kilomètres; le SpaceShipOne a plafonné
à 100,1 kilomètres. Et pour se mettre vraiment
en orbite, il lui aurait fallu dépasser les 300 kilomètres;
pour cela, il lui aurait fallu atteindre une vitesse huit
fois supérieure à sa vitesse maximale.
Vingt-six autres groupes sont actuellement
en lice pour devenir le premier à envoyer des passagers
à cette altitude. Mais tous leurs engins sont des
prototypes: avant de convaincre un riche enthousiaste de
dépenser 100 000$ tarif minimum pour
son billet, ces engins devront avoir fait leurs preuves.
Et devenir réutilisables. Ceux qui rêvent d'imiter
Tintin devront attendre encore quelques années.
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