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semaine du 28 juin 2004



Les mystères de la comète

Qu'est-ce qu'une comète? Une boule de neige sale, comme on nous l'apprend depuis des années? Ce n'est plus aussi simple. Elle présente des mélanges chimiques étranges, des geysers inattendus, et une surface parsemée de cratères, comme la Lune.

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Le portrait semblait pourtant clair: des débris microscopiques amalgamés les uns aux autres, dans un environnement de glace, le tout formant un genre de boule de neige géante, tournant autour du Soleil depuis 4 milliards et demi d'années. Tel était le consensus qui s'était dégagé sur les comètes. La sonde Stardust, qui s'est approché le 2 janvier dernier à 236 km de la comète Wild 2, remet ce portrait en question.

Elle est toujours une boule de glace, mais elle contient une proportion pas mal plus élevée de "solide" –poussières et cailloux– à en juger par les photos qui montrent ce qui ressemble singulièrement à des impacts de cratère. Une collision avec une mini-météorite aurait en effet fait éclater une simple boule de neige, aussi sale soit-elle. Il faut donc qu'il y ait, au milieu de cette glace, un noyau substantiellement plus solide –bref, plus rocheux– qu'on ne l'avait cru.

Cela vaut à la comète Wild 2, en dépit de ses modestes cinq kilomètres de diamètre, pas moins de quatre articles pondus par autant d'équipes de recherches, ainsi que deux analyses complémentaires, dans la revue américaine Science. "Cela va assurément enflammer les débats sur la structure cométaire", suggère Harold A. Weaver, de l'Université Johns Hopkins (Maryland), auteur d'une des analyses.

Il n'y a pas que la composition roche-glace qui soit remise en question: comme Science-Presse le mentionnait il y a quelques semaines dans cette page, Wild 2 est bien plus active qu'on ne le croyait. Tellement active, en fait, qu'elle aurait pu réduire la sonde Stardust, lors de son passage, en une autre boule de poussière. Par "active", on fait référence à ces jets de poussière et de glace qui s'échappent d'une comète lorsque celle-ci se réchauffe en approchant du Soleil. Les experts s'entendaient pour dire que sur une comète de la taille de Wild 2, il ne devait y avoir qu'un ou deux jets en même temps; Stardust en a compté 20!

Enfin, il y a la chimie. Un des instruments à bord de Stardust, le Cometary and Interstellar Dust Analyzer, a détecté les longueurs d'ondes de 29 composés chimiques différents dans la queue de la comète: une domination de matériaux organiques et riches en azote, complètement différente des spectres chimiques de particules de poussière analysées par ce même instrument pendant son voyage vers la comète. Pas d'acides aminés toutefois, souligne l'une des études, celui qui, parmi les "matériaux organiques" est fondamental à l'émergence de la vie.

Les plus grosses surprises sont peut-être à venir: la raison première de la mission Stardust était de ramasser de la "poussière de comète" lors de son passage, ce qu'elle a fait: Anthony Tuzzolino, de l'Institut Enrico Fermi à l'Université de Chicago, estime que Stardust a capturé 3000 particules de poussière, la plus grande faisant environ 50 millièmes de millimètre de large. Ce précieux chargement devrait arriver sur Terre en janvier 2006.

 

Stardust

 

Autres rendez-vous avec des comètes

  • Giotto (Europe) et la comète de Halley (14 mars 1986): environ 600 km.
  • Vega 1 et 2 (Etats-Unis) et la comète de Halley (mars 1986): environ 600 km
  • Giotto (Europe) et la comète Grigg-Skjellerup (1992): environ 200 km
  • Deep Space 1 (États-Unis) et la comète Borrelly (23 septembre 2001): 2000 km
  • Stardust (États-Unis) et la comète Wild 2 (2 janvier 2004): 236 km, mais à une vitesse relative deux à trois fois plus lente que les autres.

Illustration: Science

 

 

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