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semaine du 19 juillet 2004



35 ans plus tard, un si petit pas

Juillet 1969, le monde –presque– entier vibre au rythme d'un événement: l'homme s'apprête à débarquer sur la Lune. Aucun événement n'a été et ne sera à ce point regardé à la télé que le "petit pas" de Neil Armstrong, le soir du 20 juillet. Mais qu'ont vécu au juste les trois astronautes d'Apollo 11?

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Armstrong: Tu te tiens sur une roche, une grosse roche juste-là.

Aldrin: Je n’y vois pas grand-chose [à l’ombre du LEM] lorsque ma visière n’est pas relevée. C’est vraiment sombre. Il semble y avoir une roche très plate. Incidemment, les roches ont une surface très poudreuse... Elles sont très glissantes.

Ils ont marché –ou plutôt sautillé à cause de la faible gravité, un sixième de la nôtre. Ils ont ramassé des cailloux qui ont fait la joie des géologues, ils ont pris des photos qui sont passées à l'histoire, ils ont déposé quelques instruments scientifiques. En tout, ils ne sont demeurés à l'extérieur de leur véhicule –le LEM– que deux heures et quart. Mais ces deux heures et quart ont à jamais marqué leurs vies.

C'était il y a 35 ans, le 20 juillet 1969. Après un voyage de trois jours, la fusée Apollo 11, avec à son bord Neil Armstrong, "Buzz" Aldrin et Michael Collins, arrivait en orbite lunaire. Pendant que Collins demeurait à bord, ses deux collègues, dans le LEM, descendaient vers notre satellite, et devenaient les premiers hommes à fouler le sol d'un autre monde.

Dans son ouvrage La Grande aventure d'Apollo 11, qui vient de paraître, le journaliste scientifique Claude Lafleur, qui couvre l'astronautique depuis 20 ans, retrace pratiquement minute par minute ce premier voyage vers la Lune. On sourit devant les premières découvertes, si anodines: (Aldrin) "observe aussi ce qui se passe à ses pieds, fasciné par ce que provoque chaque coup de pied. Les parcelles de sol qu’il expulse alors s’envolent lentement en décrivant des courbes parfaites et jamais perturbées par la présence d’une atmosphère. Puis toutes tombent à la même distance, qu’importe leur taille et leur forme. Intrigué, Aldrin se comporte comme un enfant jouant à la plage à butter le sol".

Aldrin: J’aimerais évaluer les différentes méthodes avec lesquelles une personne peut se déplacer sur la surface lunaire... Vous devez toujours faire attention pour garder à l’esprit où se trouve votre centre de masse. Parfois, il vous faut faire deux ou trois pas pour vous assurer que vos pieds sont bien en dessous de vous... Après deux, trois ou même quatre pas, vous pouvez vous arrêter facilement... Pour changer de direction, comme un joueur de football, vous n’avez qu’à tendre une jambe à l’extérieur et couper un peu.

Pendant qu'Aldrin installe le séismomètre, qui devrait enregistrer les hypothétiques "tremblements de lune", Armstrong le guide. Mais l'astronaute hyper-entraîné "éprouve de la difficulté à garder un oeil sur Aldrin puisque sans cesse, il voit des choses qui le fascinent, un cratère par-ci qui renferme des pépites brillantes, une roche ou un sol par-là légèrement coloré, etc. Il réalise que la surface lunaire est beaucoup plus intéressante qu’il s’y attendait (les géologues diront d’Armstrong qu’il a été l’un de leurs meilleurs élèves-astronautes)."

Les opérations scientifiques répétées 1000 fois dans les simulations, le dialogue avec le centre de contrôle, à Houston, ne leur laissent pas beaucoup de temps pour les sentiments. Sauf au moment où tous deux se tiennent devant le drapeau américain qu'ils viennent de planter. "Il sent alors monter en lui à la fois une immense fierté et beaucoup d’humilité. Il pense aux centaines de milliers de personnes qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour qu’Armstrong et lui atteignent la Lune, ainsi qu’aux millions de téléspectateurs qui les regardent en ce moment. Il sourit en pensant au paradoxe: jamais personne ne s’est autant éloigné de la Terre mais, en même temps, jamais non plus quelqu’un n’a fait l’objet d’autant d’intérêt..."

C'était il y a 35 ans. Entre 1969 et 1972, dix autres hommes ont marché sur la Lune au cours de cinq autres missions. Depuis, jamais plus un astronaute n'a quitté l'orbite terrestre.

 

Pour en savoir plus:

La Grande aventure d'Apollo 11, par Claude Lafleur

Disponible sur la Librairie virtuelle de l'auteur

 

 

 

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