Le 3 janvier 2005
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Les autres événements de 2004
(Agence Science-Presse) - La planète
Mars a été décrétée,
sur la majorité des tribunes scientifiques, événement
de l'année 2004. Suivent en deuxième place
les petits hommes de l'île de Flores. Mais c'est ensuite
que ça se complique: 2004 a été le
théâtre de plusieurs découvertes majeures
qui ont soulevé l'enthousiasme dans leurs milieux,
mais sont passées inaperçues ailleurs.
Connaissez-vous par exemple l'ADN-poubelle?
Comme son nom l'indique, c'est cette partie de notre code
génétique qui ne sert à rien –ou
du moins, dont on croyait qu'il ne servait à rien,
puisqu'il ne produit aucune protéine. Or, voilà
que la perspective s'est renversée cette année
(voir
ce texte): cet ADN se transmet si fidèlement
d'une génération à l'autre, qu'il doit
nécessairement servir à quelque chose (voir
ce texte). S'agit-il d'un code pour différents
types d'ARN, de séquences indispensables pour la
reproduction ou d'autre chose plus mystérieuse encore?
Cela fera partie des questions-clefs de 2005.
Ou encore: saviez-vous que deux pulsars
peuvent tourner l'un autour de l'autre? Les astrophysiciens
l'ignoraient aussi, et la découverte cette année
de ce tandem ouvre des perspectives nouvelles sur ces corps
célestes que l'on appelle aussi étoiles à
neutrons.
Mais plus médiatique, plus controversé,
plus inquiétant fut l'annonce-surprise d'un clonage
de cellules humaines: en février (voir
ce texte), des chercheurs sud-coréens ont en
effet annoncé avoir produit des copies conformes
de cellules d'embryon, qui se sont développées
pendant quelques jours jusqu'au stade dit blastocyte: pas
suffisant pour produire un être humain viable, mais
juste assez pour produire des cellules-souches. Après
des brebis clonées, des chats, des lapins, des boeufs,
ce fut la première réussite sur le front du
clonage de primates. Nul doute que l'expression "clonage
humain" reviendra dans l'actualité en 2005.
Tout aussi médiatique, tout aussi controversé
et tout aussi inquiétant, mais beaucoup moins difficile
à attraper: la biodiversité. On la savait
en déclin, on a eu plus de chiffres que jamais, en
2004, pour le confirmer. Les grenouilles (lire La
mort des grenouilles), les papillons, les oiseaux, les
reptiles: dans tous les coins du monde, le nombre d'espèces
menacées de disparition a fait un bond en avant...
en attendant la prochaine vague d'études inquiétantes.
A quand un virage politique salutaire?
Et bien sûr, il y a eu aussi la grippe
du poulet, dont on s'est fait dire toute l'année,
après se l'être fait dire toute l'année
précédente, qu'elle était une catastrophe
en devenir. Reste à souhaiter qu'elle reste dans
la catégorie "en devenir" pendant des années
encore...
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