|  
 Le 13 septembre 2005  
  
  
                     Retour 
                      au sommaire des capsules  
                      Où est passé tout le carbone? (Agence Science-Presse) - Le combat contre 
                      le dioxyde de carbone dans l'air commence à prendre 
                      l'allure d'un théâtre de l'absurde: plus on 
                      s'approche d'une solution, plus les obstacles s'accumulent 
                      sur la route.  Le sol perd du carbone. C'est peut-être 
                      à cause du réchauffement, peut-être 
                      pas. N'empêche que ces émissions naturelles 
                      produisent pas mal de gaz à effet de serre en Grande-Bretagne, 
                      assez pour annuler les efforts de réduction des gaz 
                      polluants dans ce pays.   
                      
                        | Les chercheurs britanniques qui 
                          publient ces résultats peu encourageants 
                          dans la revue Nature sont formels: le coupable 
                          est une bactérie, dont le métabolisme 
                          accéléré expédie davantage 
                          de ce gaz indésirable. C'est toutefois sur la 
                          cause de cette accélération que diffèrent 
                          les scientifiques: réchauffement du climat pour 
                          les uns, modifications dans le travail de la terre et 
                          la quantité de précipitations pour les 
                          autres. | Voir 
                            aussi le texte précédent:  Les 
                            arbres ne sont pas des puits à carbone |  Guy Kirk et ses collègues de l'Université 
                      Cranfield à Bedfordshire ont profité d'une 
                      montagne de données provenant d'échantillons 
                      de sols provenant de quelque 6000 sites à travers 
                      l'Angleterre et le Pays de Galles, échantillons recueillis 
                      entre 1978 et 2003.  A travers le pays, ils estiment la perte nette 
                      de carbone à 13 millions de tonnes par année. 
                      C'est peu de choses en regard des 2500 tonnes de carbone 
                      emprisonnés dans les 30 premiers centimètres 
                      du sol britannique. Mais c'est à peu près 
                      ce que les Britanniques ont réussi à réduire 
                      en matière de gaz à effet de serre depuis 
                      une quinzaine d'années, d'où la frustration: 
                      cela 
                      remet en question la théorie généralement 
                      admise, suivant laquelle les arbres et le sol absorbent 
                      jusqu'à 25% des gaz à effet de serre produits 
                      par les humains.  Seule consolation, pour l'instant, on 
                      ignore où s'en vaut ces 13 millions de tonnes. 
                      Dans l'air, auquel cas ils ajouteraient à la pollution? 
                      Dans l'eau? Ou bien une partie s'en retourne-t-elle dans 
                      le sol sous la forme de bicarbonate et de matériaux 
                      organiques? On l'ignore, mais il est encore plus urgent 
                      de comprendre pourquoi il s'en perd autant, parce que cela 
                      pourrait complètement fausser les calculs sur la 
                      réduction ou non des gaz à effet 
                      de serre. Et sur le réchauffement de la planète 
                      lui-même. Capsule 
                        suivante Retour 
                        au sommaire des capsules Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse 
                        en produit des semblables -et des meilleures!- chaque 
                        semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science 
                        et technologie (vous désirez vous abonner?).
 Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
    |