
Le 17 mai 2005

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Le virus Marbourg frappe sans discrimination
(Agence Science-Presse) - Un mois et demi
après le déclenchement de l'alerte (http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/man110405.html),
on n'en sait pas beaucoup plus sur le virus Marbourg. Sauf
qu'il est encore plus virulent que lors des alertes précédentes.
Virus Marbourg, ou fièvre hémorragique
Marbourg. Il apparaît et disparaît sporadiquement,
à l'image de son cousin Ebola, depuis qu'on l'a identifié
pour la première fois, il y a 37 ans. Et alors qu'en
moyenne, le taux de mortalité n'était "que"
de 25 à 30% ce qui est déjà largement
au-dessus de la moyenne de la grande majorité des
virus cette fois-ci, les décès dépassent
les 85%.
Pis encore, alors qu'on avait constaté
au début qu'il frappait surtout les jeunes, l'Organisation
mondiale de la santé vient de confirmer qu'il
frappe sans discrimination tous les groupes d'âge.
Il est apparu dans le Nord de l'Angola
en octobre, mais ce n'est que le 18 mars que le ministère
de la Santé de l'Angola a fait état d'un
mal hémorragique d'origine inconnu, et le 22
mars que le virus a été formellement identifié,
dans les laboratoires du Centre de contrôle des
maladies d'Atlanta. |
Lire
aussi:
Le
virus inconnu (11 avril)
Le
virus Marbourg engendre la violence (26 avril)
|
Le 7 mai, le nombre officiel de décès
s'établissait à 271 dans la province d'Uige
(Nord de l'Angola) et à 311 cas, selon l'organisme
français Médecins sans frontières.
On soupçonne qu'il y a eu beaucoup d'autres personnes
décédées et enterrées au cours
des derniers mois, sans que quiconque n'ait établi
un diagnostic, avant l'arrivée dans la région
des épidémiologistes étrangers.
La Zambie, pays frontalier, a lancé
une alerte au virus la semaine dernière après
un premier décès suspect, mais en réalité,
tous les pays frontaliers sont plus ou moins en état
d'alerte, sachant qu'un ou des cas risquent de surgir chez
eux, si ce n'est déjà fait.
Le virus se transmet par contact direct avec
les fluides corporels le sang, la salive, etc.
d'où les grands dangers auxquels sont exposés
les membres des familles qui préparent les corps
des personnes décédées avant leur enterrement.
L'arrivée des équipes internationales, avec
leurs mesures d'hygiène radicales et souvent
dérangeantes pour les coutumes locales
contribue à freiner l'épidémie, du
moins dans la province d'Uige.
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