| Semaine du 3 janvier 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Quand on vous disait que l'eau était une matière très banale dans l'Univers... (manchette du 9 mars 1998)Voilà qu'on vient d'en trouver sur un des endroits les plus éloignés et les plus misérables du système solaire: Charon, la lune de la lointaine Pluton. Attention, il s'agit bien entendu d'eau glacée: dans tout le système solaire, à l'unique exception de la Terre, c'est toujours à plusieurs dizaines de degrés sous zéro qu'on découvre cette eau. La découverte de cette eau "charonaise" constitue par ailleurs un exploit: la planète Pluton est si éloignée et si petite qu'il est très difficile de la distinguer de son satellite (Charon n'a été découverte qu'en 1978). Le défi consistait donc, pour les astronomes et radio-astronomes, à distinguer les spectres des uns et des autres -ces spectres qui permettent de dire quels éléments chimiques se trouvent sur un monde. En d'autres termes, cette glace, était-ce celle de Pluton ou de Charon? C'est la présence de glace d'ammoniaque, sur Charon et seulement elle, qui a permis de faire la distinction. Ce que cette découverte nous apporte? Eh bien, on sait depuis maintenant plusieurs années que Pluton n'est pas tout à fait une planète. Ce serait plutôt un gros participant de la ceinture d'astéroïdes et de comètes Kuyper, qui s'étend sans doute sur des milliards de kilomètres. En l'occurence, la composition de Pluton et Charon peut nous en apprendre beaucoup sur ce que nous allons découvrir dans ces régions encore plus lointaines de notre système solaire, qui sont probablement demeurées telles quelles depuis quatre milliards et demi d'années. Retour au sommaire des capsules
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