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Le point de vue d'Hugo
(ASP) - Pendant que les compagnies privées et publiques
engagées dans la course au décodage du génome
humain s'étripent sur la
place publique, le projet "officiel", HUGO, celui par
qui toute cette aventure a commencé il y a 10 ans, poursuit
son petit bonhomme de chemin, comme si toutes ces querelles bassement
commerciales ne le concernaient pas.
Mais ses dirigeants n'en pensent pas moins. En fait, qu'il
le veuille ou non, Francis Collins, directeur du National Human
Genome Research Institute (NHGRI), est dans l'eau chaude. Depuis
sept ans qu'il est à la tête de cet organisme chapeautant
le projet Hugo, il n'a cessé de faire face aux controverses
(l'éthique même du décodage de nos gènes
étant la plus ancienne). Mais depuis 1998, depuis que
Craig Venter, président de Celera et participant actif
au décodage du génome humain (et d'autres bestioles)
a annoncé que sa propre stratégie permettrait de
tout décoder en beaucoup moins de temps, depuis ce jour,
Hugo n'est plus ce quil était.
" Il y a des questions fondamentales, sur la liberté
d'accès aux données, qui sont au coeur du problème
", reconnaît-il dans une longue
entrevue accordée à la revue Science.
"La séquence du génome humain sera-t-elle
accessible gratuitement, sans restrictions, à tous les
types de chercheurs des secteurs publics et privés, ou
non? "Jusqu'ici en effet, la firme Celera, encore elle,
s'est montrée très peu ouverte à partager
les données qu'elle a récolté avant tous
les autres. "Il est regrettable que la presse ait consacré
très peu d'attention à cette question de fond.
Beaucoup trop de choses ont été écrites
sur les personnalités et la "rivalité"."
Il est également étonné, comme beaucoup
d'autres, de la réaction des investisseurs à la
déclaration Blair-Clinton d'il y a deux semaines, par
laquelle les chefs de gouvernement britannique et américain
rejetaient l'idée d'un " brevetage " des gènes
humains. Les actions des compagnies de biotechnologie se sont
alors mis à descendre abruptement, bien que rien ne le
justifiait : "il n'y avait rien dans cette déclaration...
C'était un appel à prendre les données génomiques
et à la rendre publiquement accessibles sans restriction",
ce qui tombe sous le sens, aux yeux du "directeur"
d'Hugo.
L'avenir ? Le projet de décodage du génome humain
a besoin de toute urgence de "bioinformaticiens". L'abondance
des données n'a d'égal que "le manque d'individus
formés, experts en programmation et en biologie... Le
bloc de talents qui existe a migré en masse vers le secteur
privé, ce qui handicape la formation offerte à
la prochaine génération. Je crois que la communauté
scientifique se doit de résoudre ce problème."
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