Semaine du 3 juillet 2000

En manchette cette semaine:
Le jour G +


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

L'eau sur Mars: les sceptiques ne plongent pas

(ASP) - Il y a près de quatre ans, en juillet 1996, la Nasa annonçait en grandes pompes avoir trouvé des traces de vie microscopiques dans une météorite martienne. Aujourd'hui, on sait que ces traces n'avaient rien à voir avec de la vie. Dans un tel contexte, on peut s'étonner que l'agence spatiale américaine ait autant mis le paquet sur son annonce d'eau sur Mars, la semaine dernière: d'autant plus que, comme l'a reconnu l'expert Michael Carr, que la Nasa avait elle-même invité pour fournir le point de vue "sceptique", on pourrait, en se forçant un peu, imaginer d'autres scénarios expliquant la présence de ces traînées "d'eau".

Au moment où la revue Science publie enfin ce fameux article savant -une semaine après l'annonce- un reportage de la même revue Science (seul le résumé est accessible gratuitement) donne résolument la parole aux sceptiques. Rappelant d'abord l'histoire de cette annonce -d'une vague rumeur sur le Web le lundi matin, transformée en un torrent de supputations médiatiques, souvent fausses, le mercredi, pour atterir sur les premières pages le jeudi, jour de la conférence de presse- l'auteur rappelle que " personne ne nie qu'un fluide a émergé des pierres martiennes, formant ces dessins " qui apparaissent sur 200 des 65 000 photos prises par la sonde Mars Global Surveyor. Ce qui est mis en doute, c'est que ce fluide soit de l'eau. Il fait très froid aux latitudes martiennes où ces " rigoles " ont été observées, si froid que même en plein soleil, la température ne devrait normalement pas dépasser le point de congélation.

"Ce n'est tout simplement pas crédible que d'avoir, sur Mars, une nappe aquifère près de la surface", juge le planétologue Stephen Clifford, de l'Institut de la Lune et des planètes de Houston. La surface est trop froide pour cela, et les volcans (qui auraient pu réchauffer le sous-sol) n'existent plus depuis au moins un milliard d'années. Michael Carr et lui suggèrent plutôt la présence de blocs composés de glace et de dioxyde de carbone, un composé qui peut se former à de plus basses températures et se décomposer lorsqu'il est chauffé. D'autres se demandent si de la glace n'aurait pas pu subsister jusqu'à aujourd'hui, mais emprisonnée dans des blocs de pierre, desquels elle serait libérée lors de séismes. Cette dernière hypothèse toutefois, impliquerait que Mars soit encore " géologiquement active ", une chose que l'on ne croyait pas possible jusqu'ici...

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire