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L'eau sur Mars: les sceptiques ne plongent pas
(ASP) - Il y a près de quatre ans, en juillet 1996,
la Nasa annonçait en grandes pompes avoir trouvé
des traces de vie microscopiques dans une météorite
martienne. Aujourd'hui, on sait que ces traces n'avaient rien
à voir avec de la vie. Dans un tel contexte, on peut s'étonner
que l'agence spatiale américaine ait autant mis le paquet
sur son annonce d'eau sur Mars, la
semaine dernière: d'autant plus que, comme l'a reconnu
l'expert Michael Carr, que la Nasa avait elle-même invité
pour fournir le point de vue "sceptique", on pourrait,
en se forçant un peu, imaginer d'autres scénarios
expliquant la présence de ces traînées "d'eau".
Au moment où la revue Science publie enfin ce
fameux article savant -une semaine après l'annonce- un
reportage de la même revue Science (seul
le résumé est accessible gratuitement) donne
résolument la parole aux sceptiques. Rappelant d'abord
l'histoire de cette annonce -d'une vague rumeur sur le Web le
lundi matin, transformée en un torrent de supputations
médiatiques, souvent fausses, le mercredi, pour atterir
sur les premières pages le jeudi, jour de la conférence
de presse- l'auteur rappelle que " personne ne nie qu'un
fluide a émergé des pierres martiennes, formant
ces dessins " qui apparaissent sur 200 des 65 000 photos
prises par la sonde Mars Global Surveyor. Ce qui est mis en doute,
c'est que ce fluide soit de l'eau. Il fait très froid
aux latitudes martiennes où ces " rigoles "
ont été observées, si froid que même
en plein soleil, la température ne devrait normalement
pas dépasser le point de congélation.
"Ce n'est tout simplement pas crédible que d'avoir,
sur Mars, une nappe aquifère près de la surface",
juge le planétologue Stephen Clifford, de l'Institut de
la Lune et des planètes de Houston. La surface est trop
froide pour cela, et les volcans (qui auraient pu réchauffer
le sous-sol) n'existent plus depuis au moins un milliard d'années.
Michael Carr et lui suggèrent plutôt la présence
de blocs composés de glace et de dioxyde de carbone, un
composé qui peut se former à de plus basses températures
et se décomposer lorsqu'il est chauffé. D'autres
se demandent si de la glace n'aurait pas pu subsister jusqu'à
aujourd'hui, mais emprisonnée dans des blocs de pierre,
desquels
elle serait libérée lors de séismes.
Cette dernière hypothèse toutefois, impliquerait
que Mars soit encore " géologiquement active ",
une chose que l'on ne croyait pas possible jusqu'ici...
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