En manchette cette semaine:
Le jour G
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Tous vos médias sur une seule page!
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
L'eau sur Mars: et maintenant?
(ASP) - Or donc, admettons qu'il y ait bel et bien sur Mars
des rigoles, traces indubitables d'un écoulement d'eau
très récent. Qu'en fait-on?
Rien
dans l'immédiat. Parce que cette découverte
(lire notre capsule) survient
au moment où la Nasa, aux prises avec deux échecs
martiens cuisants en moins d'un an, a dû mettre sur la
glace ses autres projets martiens. Ils devront attendre que les
ingénieurs aient apporté une garantie suffisante
que ce qui s'est passé l'automne dernier avec Mars
Climate Orbiter -celle qui s'est écrasée en
raison d'une confusion entre système métrique et
système anglais- et avec Mars
Polar Lander -celle qui est disparue sans laisser de traces-
ne se répétera pas avec les futures sondes.
Dans l'immédiat, de tous les projets théoriquement
étalés jusqu'en 2010 il ne reste donc qu'une seule
sonde américaine, qui doit aller se mettre en orbite de
Mars l'an prochain -ce qui n'est pas vraiment pratique pour creuser,
à la recherche d'eau- et une sonde européenne,
Beagle 2, qui doit "amarsir" à la fin de 2003
et chercher là-bas des traces de vie. Le radar de la section
de Beagle 2 qui demeurera en orbite devrait entre autres lui
permettre de déterminer la quantité de glace présente
dans le sous-sol martien.
Pas de chances toutefois pour la découverte annoncée
jeudi dernier -et qui fait l'objet d'un article à paraître
dans la prochaine édition de la revue Science-
Beagle 2 doit se poser dans les régions près de
l'équateur, alors que les traces d'écoulement se
trouvent toutes près des Pôles -ce qui, incidemment,
rend cette découverte encore plus étrange, l'eau
liquide ayant normalement plus de chances de se trouver à
l'équateur, là où il fait plus chaud.
Bien sûr, il reste la possibilité que la découverte
en question ne donne un coup de pied là où il faut
aux ingénieurs et aux responsables politiques, que la
Nasa obtienne le feu vert plus vite que prévu et qu'en
conséquence, elle lance une mission vers ces régions
"humides" à la vitesse Grand V -c'est-à-dire
aussi tôt que 2003. Les plus cyniques diront que tout le
" show " entourant le dévoilement de cette découverte
a été organisé avec justement cet objectif
en tête. "C'est une mission scientifique trop délicieuse
pour y résister", commente le journaliste scientifique
de la BBC.
A plus long terme, enfin, il y a toujours ce projet d'une
mission habitée vers Mars. Mais il ne faut pas y rêver
avant 15 ou 20 ans, dans le meilleur des cas.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!
|