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Le retour du Terminator
(ASP) - Le ministère américain de l'Agriculture
vient de causer toute une surprise, en annonçant à
la fin -juillet qu'il poursuivrait
le travail sur la très détestée semence
"Terminator".
En 1998-99, cette semence, qui n'existe pourtant pas encore,
faisait les manchettes : cette graine, génétiquement
modifiée, aurait la particularité, une fois plantée,
d'engendrer des plantes stériles. De beaux et bons légumes,
comestibles et moins coûteux à produire, mais dont
il serait impossible de réutiliser les graines pour l'année
suivante. Autrement dit, les agriculteurs qui seraient satisfaits
de cette variété de plante (en théorie,
n'importe quelle plante, bien que jusqu'ici, la "technologie"
n'ait été expérimentée que sur des
plants de tabac) serait obligé de se réapprovisionner
auprès du seul et unique fabricant, la compagnie Monsanto.
Une forme de "monopole" sur l'alimentation qui avait
déplu à quantité d'écologistes et
d'agriculteurs, et entraîné une levée de
boucliers. Celle-ci avait finalement obligé la compagnie
Monsanto à annoncer qu'elle mettait fin
aux recherches pour la production de cette semence.
L'annonce du ministère américain de l'Agriculture
n'en est donc que plus surprenante. Et pourtant, pas tant que
ça aux yeux des observateurs du milieu. Loin de la frénésie,
des scientifiques du ministère de l'Agriculture avaient
continué à débattre des mérites de
cette innovation, et l'avaient jugée trop prometteuse
pour qu'elle soit complètement rejetée. "Il
y a trop de bonne science à en tirer" explique à
la revue Science James Cook, pathologiste végétal
à l'Université de l'État de Washington.
Le brevet pour le groupe de gènes permettant de rendre
stérile ces semences "pourrait être utilisé
pour activer ou désactiver n'importe quel gène,
un objectif pour tout cultivateur" renchérit, peut-être
dans un excès d'enthousiasme, Richard M. Perry, responsable
des transferts de technologie au ministère.
Ce sont donc ces raisons qui ont convaincu le ministère
de l'Agriculture de poursuivre ce travail en collaboration avec
la firme Delta & Pine Land (DPL), du Mississippi, détentrice
d'un brevet similaire. DPL est une compagnie que Monsanto (aujourd'hui
une partie du géant biopharmaceutique Pharmacia) a déjà
envisagé d'acheter.
Il faudra quelques mois pour compléter l'entente entre
le ministère et DPL. Une période que les opposants
mettront sûrement à profit...
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