En manchette cette semaine:
La fusion froide, épisode 357
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Autres capsules cette
semaine
Il faisait plus chaud au Pôle Nord qu'à
l'Equateur
(ASP) - Si vous aviez vécu il y a 600 ou 700 millions d'années,
un
voyage vers les pays chauds aurait signifié... un voyage au Pôle
Nord! C'est du moins la "précision" qu'apporte à
la "théorie de la Terre-boule de neige" la revue Nature,
dans sa dernière édition.
Il y a longtemps que l'on imagine qu'au-travers de ses multiples ères
glaciaires, la Terre a dû en connaître au moins une d'une ampleur
telle que les glaciers se sont retrouvés jusqu'à l'équateur
-transformant donc la Terre, littéralement, en une boule de neige.
L'été dernier, trois chercheurs (voir
notre capsule du 31 août) suggéraient dans Science
qu'une telle catastrophe écologique s'était bel et bien produite
il y a entre 820 et 550 millions d'années.
Sauf que dans les faits, et c'est là la précision apportée
cette semaine par une nouvelle étude, cela ne signifie pas que la
Terre fut recouverte de neige et de glace sur toute sa surface: au contraire,
il semble qu'à un moment de son histoire, l'axe
de la Terre ait pivoté -faisant davantage pointer les Pôles
vers le Soleil, et les rendant aussi "chauds" que ne le sont les
Tropiques actuelles -tandis qu'à l'Equateur, il faisait aussi froid
qu'au Pôle Nord aujourd'hui! D'un angle de 23,5 degrés, comme
aujourd'hui, la Terre aurait peut-être basculé jusqu'à
54 degrés, ce qui est énorme.
L'hypothèse ne rallie pas tout le monde, et les auteurs eux-mêmes
sont prudents quant à la façon dont ces changements d'axe
-et le retour à l'axe qu'on connaît aujourd'hui- auraient pu
se produire.
Ou si un retour à l'axe d'il y a 600 millions d'années
pourrait nous tomber dessus...
Le trou: et il dure, et dure, et dure...
(ASP) - Le trou dans la couche d'ozone continue de fracasser des records.
Celui
de cette année a duré plus longtemps que ses prédécesseurs,
soit au moins 100 jours, et mesurait 13 millions de km carré
en novembre, selon l'Organisation météorologique mondiale,
un organisme des Nations Unies. Depuis les premières mesures des
"trous", dans les années 70, c'est la première fois,
selon l'OMM, que l'un d'eux maintient une telle taille aussi longtemps.
La bonne nouvelle, puisqu'il y en a une, c'est que le trou, en novembre,
faisait à peu près la moitié de la taille qu'il avait
atteint en septembre (25 millions de kilomètres carré, soit
deux fois et demi l'Europe!).
Deep Space 1: les ions poussent toujours
(ASP) - Le
moteur ionique de la sonde américaine Deep Space One poursuit sa
poussée régulière, après avoir donné
des sueurs froides aux ingénieurs à la mi-novembre. Il s'était
interrompu après seulement 4 minutes et demi, au cours de son premier
"démarrage" expérimental. Depuis le 23 novembre,
tout semble tourner rond, à raison de quelques heures par jour, et
DS1 est désormais la première sonde spatiale de l'histoire
à être propulsée principalement par un moteur ionique.
Lequel remplacera peut-être au XXIe siècle la traditionnelle
propulsion chimique (voir notre manchette du 26
octobre). La sonde est désormais 15 fois plus loin de la Terre
que ne l'est la Lune, et elle devrait atteindre son premier objectif "officiel",
un astéroïde, en juillet prochain. D'ici là, elle s'emploiera
à expérimenter la douzaine de technologies inédites
qui sont à bord, dont un système de "navigation autonome"
qui permet à l'engin de se guider lui-même grâce aux
étoiles.
Station spatiale: l'assemblage du Lego commence
(ASP) - Le
module américain Unity a rejoint comme prévu le russe Zarya.
Et pendant que les occupants de la navette spatiale Endeavour procédaient
dimanche à
l'arrimage, et effectuaient lundi une sortie dans l'espace pour compléter
le travail, au sol, un haut-administrateur de la Nasa s'affairait à
redorer le blason des Russes, saluant leur partenariat et affirmant
"toute sa confiance" dans leur capacité à rencontrer
leurs objectifs. Ils ont bien besoin d'encouragements: le module d'habitation,
sous responsabilité russe, doit être complété
le printemps prochain, pour un lancement en juin.
Ballon d'essai
(ASP) - Une nouvelle génération de ballons dirigeables
excite l'imagination spatiaux. En fait, l'idée est dans l'air -sans
jeu de mots- depuis des années, mais elle a acquis ses lettres de
noblesse en novembre, lorsqu'une légion de ces ingénieurs
hyper-spécialisés se sont rassemblés au Centre Goddard
des vols spatiaux (affilié à la Nasa), au Maryland, pour étudier
avec le plus grand intérêt ces ballons: capables de résister
aux énormes pressions qu'entraînent les hautes couches de l'atmosphère
réchauffées par le Soleil; des ballons qui, gonflés
à bloc, font la taille d'un immeuble de 60 étages; susceptibles
de grimper à quelques dizaines de kilomètres d'altitude, et
de s'y maintenir jusqu'à trois mois. A cette altitude, on est aux
limites de l'atmosphère, et les vents n'ont plus aucune prise.
Assez
haut, et suffisamment longtemps, explique au Time l'astrophysicien Josh
Grindlay, pour étudier des phénomènes aussi lointains
que d'éventuelles planètes autour d'autres étoiles
ou des trous noirs. Ou pour mener des expériences qui, parce qu'elles
nécessitent une présence humaine, étaient réservées
jusqu'ici à la navette spatiale ou à la station Mir.
A des prix défiant toute concurrence: envoyer du matériel
à bord d'un tel ballon coûterait moins de 2 millions $, contre
40 millions avec la moins chère des fusées Delta. Une fois
les trois mois terminés, la nacelle se détache du ballon (qui,
lui, n'est pas récupérable) et redescend sur Terre au bout
d'un parachute.
La Nasa doit lancer des ballons d'essai -au vrai sens du terme- en mars
1999, avant de suivre avec une année complète de vols de démonstration.
"En supposant bien sûr, conclut le Time, que la station spatiale
laisse suffisamment d'argent."
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