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Clonage, phase deux
(ASP) - Il y aura eu le clonage des années 90, dont
la consécration fut Dolly-la-brebis; les historiens parleront
un jour du clonage des années 2000 : les années
où celui-ci cessa d'être un exploit miraculeux,
pratiquement un coup de chance -comme le fut Dolly- pour devenir
une technique plus efficace, plus systématique et de plus
en plus près d'une application pratique.
C'est le sens qu'il faut donner à cette nouvelle extrêmement
importante, mais passée très discrètement
dans la presse : des chercheurs américains et japonais
ont annoncé, la semaine dernière, avoir
cloné six veaux à partir de cellules qui ont grandi
en éprouvette pendant trois mois.
Cette réussite -quatre des six ont survécu,
ce qui est, statistiquement, supérieur à tout ce
qui a été tenté jusqu'ici- démontre
qu'on peut utiliser de " vieilles " cellules pour cloner
un animal, ce qui devrait contribuer à résoudre
le mystère du vieillissement prématuré qui
semble être le lot de Dolly et des autres animaux clonés
depuis trois ans.
Les six veaux sont nés il y a respectivement sept et
neuf mois, mais leur existence vient tout juste d'être
dévoilée, en vue de la parution d'un article dans
une prochaine édition des Proceedings of the National
Academy of Sciences. Les experts se disent convaincus que
la technique qu'ils ont mise au point pourrait fonctionner avec
succès sur n'importe
quelle espèce animale -incluant les humains. Ce qui
n'a jamais été vraiment le cas de la technique
employée pour cloner Dolly, tout le monde se rendant bien
compte que le taux de réussite était encore ridiculement
bas. D'autres chercheurs avaient annoncé en juillet
1998, à l'Université d'Hawaii, avoir cloné
des souris, mais personne n'est encore parvenu à rééditer
leur exploit.
L'étude, dirigée par Jerry Yang, directeur du
Centre pour animaux transgéniques de l'Université
du Connecticut, a été réalisée en
étroite collaboration avec le Japon, ce qui, soit dit
en passant, en dit long sur l'avance prise par ce pays dans le
domaine. Le " donneur " de cellules à cloner
était un boeuf de 18 ans, une célébrité
là-bas pour la qualité de la viande fournie par
ses enfants et petits-enfants. On lui connaît déjà
160 000 descendants! Ce sont des cellules de la peau de son oreille
qui ont été utilisées pour le clonage -ce
qui constitue en partie ce pourquoi cette technique est jugée
plus efficace : les cellules de la peau sont beaucoup plus faciles
à obtenir et à cultiver en éprouvette que
les cellules reproductrices. L'autre partie de cette technique
qui intéresse beaucoup les chercheurs est le fait de pouvoir
garder pendant des mois, en éprouvette, les cellules à
cloner : cela donne suffisamment de temps aux intéressés
pour effectuer d'éventuelles altérations génétiques.
Eh oui.
Et dire que, pendant ce temps, il y en a encore qui rêvent
à un moratoire sur les recherches sur le clonage...
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