En manchette cette semaine:
Monsieur Bricole
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
Notre nouvelle section:
Capsules québécoises
Qui sommes-nous?

Retour à
la page d'accueil

La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Autres capsules cette
semaine
L'autre déforestation
(ASP) - Sournoise. Lente. Mais soutenue. Ca ne concerne pas que les forêts
boréales, et les coupes à blanc ne sont qu'une toute petite
partie du problème.
Selon le dernier rapport de l'Institut Worldwatch, ce sont l'ensemble
des forêts de l'Amérique du Nord qui sont menacées de
disparition, et non seulement ça, mais elles sont tout autant
menacées que les forêts tropicales.
A peu près toutes les forêts originelles des Etats-Unis
ont été coupées depuis longtemps, mais les écologistes
du XXe siècle ne s'en faisaient pas: dans l'Est, ces forêts
renaissaient, à mesure qu'elles réocuppaient l'espace abandonné
par les agriculteurs, déménagés vers l'Ouest ou vers
la ville.
Sauf qu'aujourd'hui, ces forêts font face à un ennemi beaucoup
plus sournois que les bûcherons ou les brûleurs de l'Amazonie:
l'air qu'elles respirent les empoisonne, l'eau est acide, le sol est toxique.
Bien sûr, on s'attend du rapport de l'Institut Worldwatch à
ce qu'il dépeigne un portrait sombre de notre planète: ses
lecteurs y sont habitués. N'empêche que sa description du cycle
de l'azote -aliment essentiel des plantes et principal constituant de notre
atmosphère, dont il compose 78%- fait frémir. Dans la nature,
une partie du cycle de l'azote est accompli par des microbes; l'humain a
radicalement amplifié le processus, des fermiers qui augmentent le
niveau d'azote de leurs terres avec des fertilisants jusqu'aux forêts
brûlées ou aux terres humides qu'on assèche, qui relâchent
dans l'atmosphère des quantités jamais vues auparavant d'azote.
Ajoutez à cela la pollution automobile et industrielle, et vous vous
retrouvez avec une portion Est de l'Amérique du Nord qui baigne littéralement
dans l'oxyde d'azote. De réaction chimique en réaction chimique,
on découvre mois après mois de nouvelles formes de dommages
sur la végétation.
Et au cas où vous vous poseriez la question, non, l'Institut Worldwatch
ne propose aucune solution...
La tornade de La Nina
(ASP) - La tornade qui a frappé l'Oklahoma avec la vigueur d'un
balai et la soudaineté d'une tonne de briques aurait
été influencée par La Nina. Le lien entre les deux,
considérant que La Nina se démène essentiellement à
5000 kilomètres de là? Pas évident du tout... compte
tenu du fait qu'on a si peu parlé de La Nina depuis un an, comme
si on considérait en avoir fait plus qu'assez avec El Nino.
Et pourtant, le lien est tout à fait logique, lorsqu'on suit la
piste: La Nina est un immense "bassin" d'eau devenue froide, en
plein coeur de l'Océan Pacifique. L'eau froide, en refroidissant
l'air au-dessus d'elle, produit, par effet domino, un renversement des courants
aériens: un jet stream plus froid dans la haute atmosphère,
et de l'air chaud à basse altitude, poussé du Golfe du Mexique
vers les plaines du centre des Etats-Unis -là où se trouve
l'Oklahoma. Un effet domino, exactement comme celui qu'entraîne El
Nino, même si les prémisses sont différentes. Le résultat,
à une extrémité du cycle -et l'Oklahoma vient de le
ressentir- ce sont des tornades aussi féroces qu'inattendues.
Tout comme son compère El Nino, La Nina revient périodiquement,
mais passe plus souvent qu'autrement inaperçue. Toutefois, une fois
tous les sept ou dix ou quinze ans -on n'est vraiment pas sûr- son
retour est plus violent, et toute la planète le sent passer. Cette
année, c'était la bonne.
Autres capsules cette
semaine
Vous aimez ces capsules? Leur reproduction est autorisée à
condition d'en mentionner la source. Et l'Agence Science-Presse en produit
des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition
imprimée d'Hebdo-science et technologie.
Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
|