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Pour une poignée de riz
(ASP) - Les médias n'en ont pas autant parlé
que de l'achèvement du séquençage du génome
humain. Et pourtant, l'annonce mérite
d'autant plus qu'on s'y arrête qu'elle est véridique,
elle: des chercheurs de la compagnie Monsanto ont annoncé
avoir pratiquement complété le séquençage
du génome du riz.
Et comme si elle voulait se refaire une virginité,
la compagnie Monsanto a annoncé du même souffle
que toute la base de données de ce génome allait
bientôt être entièrement publique: 430 millions
de paires de base (l'humain en compte 3 milliards), réparties
dans 30 000 gènes. Ce qui en fait, à ce jour, le
plus gros génome décodé, loin devant la
mouche drosophile (plus de 200 millions de paires de base).
Et comme quoi il y aurait doublement eu matière à
nouvelle : cette annonce de Monsanto est une surprise. Au contraire
de ce qui se passe du côté du décodage des
gènes humains, où tout le monde était au
courant de la course entre quelques compagnies privées
et le projet "officiel" HUGO, nul n'avait vu venir
Monsanto au fil d'arrivée. Depuis trois ans, les chercheurs
de trois pays, dont le Japon, constituaient le projet "officiel"
de décodage du génome du riz. Selon la revue Science,
ils
ont été les premiers surpris d'apprendre que
Monsanto et son équipe de l'Université de Washington
à Seattle les précédaient. "C'est une
très grosse nouvelle", a admis diplomatiquement Takuji
Sasaki, directeur du Programme de recherche sur le génome
du riz, au Japon.
Ce n'est qu'un " brouillon " que Monsanto a complété,
ce qui signifie qu'il reste des "trous" à combler.
Mais un brouillon suffisamment bien fait (80% du bagage génétique
du riz) pour que la compagnie, tant décriée depuis
trois ans pour son travail autour des aliments transgéniques,
puisse se mériter une médaille. Si ses données
deviennent publiques comme elle le promet, le projet "officiel"
pourra, grâce à elles, compléter l'ensemble
du travail dans seulement deux ans -pour la moitié des
200 millions$ prévus. Cela signifie aussi que nombre de
centres de recherche en biotechnologie qui, dans les pays en
voie de développement, n'attendent que ces informations
pour partir à la chasse à de nouvelles solutions
pour nourrir des populations affamées, pourront mettre
la main à la pâte plus tôt que prévu.
Dans toutes ces chasses aux gènes, il y a eu jusqu'ici
si peu de précédents d'une compagnie qui a rendu
publiques ses données, que certains scientifiques, signale
Science, se demandent pour l'instant si tout cela "n'est
pas trop beau pour être vrai".
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