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La bactérie et la galaxie
(ASP) - Deux choses méritent d'entrer dans le Livre des records
cette semaine: une galaxie aux confins de l'Univers et une bactérie
géante.
On a du mal à imaginer l'adjectif "géante" pour
une bactérie. Et pourtant, celle-ci fait un énorme... un demi-millimètre
de diamètre. A
peu près la dimension du point à la fin de cette phrase.
Ce qui, mine de rien, la fait tout de même 100 fois plus grosse que
la plus grosse bactérie jusqu'ici connue. Les chercheurs allemands
et espagnol qui publient leur découverte dans Science l'ont
trouvée dans des sédiments marins, près des côtes
de Namibie. Non contente d'être obèse, cette bactérie
est également exotique: elle se nourrit de soufre et d'azote qu'elle
emmagasine dans des sortes de "sacs" internes. La bestiole a été
baptisée Thiomargarita namibiensis, ce qui signifie: la perle sulfureuse
de Namibie. Joli, non?
Pendant ce temps, depuis l'autre bout de l'Univers, le télescope
spatial Hubble a détecté l'objet
le plus lointain jamais observé. La lumière émise
par cette galaxie a commencé sa route vers nous alors que l'Univers
avait 5% de son âge. Ce qui signifie qu'à l'heure qu'il est,
cette galaxie est peut-être morte depuis longtemps, tandis que sa
première lumière, elle, vient seulement de nous parvenir.
Comme héritage, qui dit mieux?
Tétine pour adulte
(ASP) - Il y a plus de 200 ans, un médecin militaire britannique,
Thomas Trotter, émettait une théorie: un bébé
qu'on a sevré trop tôt aura davantage de chances de devenir
alcoolique. Eh bien, vous savez quoi? Il avait raison. Les hommes qu'on
a privé d'une tétine compensent bel et bien avec... une autre
tétine. Evidemment, ce n'est pas tout à fait dans ces termes-là
que l'écrit Donald Godwin, de l'Université du Kansas, mais
son étude pointe bel et bien d'intéressantes statistiques:
sur les 27 hommes alcooliques qu'il a suivis, près de la moitié
(13) avaient été sevrés avant l'âge de trois
semaines. Tandis que chez ses 173 non-alcooliques, seulement 19% avaient
été sevrés aussi tôt. Et les chercheurs se sont
assurés que d'autres variables -statut social, situation économique
des familles, etc.- n'auraient pas pu fausser leurs données. Entre
des facteurs tels que l'alcoolisme des parents et le contexte socio-économique
familial, qui tous peuvent prédisposer à l'alcoolisme, "seul
le sevrage hâtif avait contribué de façon significative
à un alcoolisme sévère à l'âge de 30 ans",
écrivent-ils dans l'American Journal of Psychiatry.
De l'engrais pour les artères
(ASP) - Dans la série: "faites pousser vos organes",
des chercheurs américains annoncent avoir mis au point une meilleure
"recette" pour "cultiver" des artères en laboratoire.
Le gros problème consistait jusqu'ici à concevoir des tissus
artificiels capables de résister au pompage du sang que leur fera
subir le coeur, activité vigoureuse s'il en est. Au moyen d'un mélange
de polymères et de cellules de bovins, les chercheurs ont "pompé"
pendant huit semaines une culture de croissance dans les vaisseaux sanguins
encore embryonnaires. Leur succès pourrait avoir des retombées
d'ici quelques années pour le traitement des maladies cardio-vasculaires.
Super sans antibiotique
(ASP) - Super-bactéries: on a fait reculer l'échéance
un tout petit peu. Dans cette guerre qui oppose les équipes médicales
de la planète aux bactéries (de plus en plus) résistantes
aux antibiotiques, un seul des trois antibiotiques connus, la vancomycine,
tient encore le coup, mais pas pour longtemps. Des bactéries résistantes
à celui-là aussi commencent à apparaître, au
grand dam des médecins: à l'heure actuelle, si les antibiotiques
devaient se révéler tous inefficaces, nous n'aurions aucune
solution de rechange en vue. Dans la dernière édition de Science,
une recherche permet de faire reculer l'échéance. Des chercheurs
ont mis au point une stratégie qui "frappe les bactéries
là où ça fait mal": ils ont altéré
la vancomycine, plus précisément les sucres rattachés
à ses peptides, et se sont retrouvés avec des dérivés
de la vancomycine. Etonnamment, ceux-ci se sont révélés,
face à certaines bactéries, plus efficaces que le produit
original, parce qu'ils les attaquent plus tôt, à un stade de
leur évolution où elles sont encore vulnérables.
Les dérégleurs de l'horloge biologique
(ASP) - Deux molécules essentielles au fonctionnement de l'horloge
biologique viennent
d'être identifiées chez les souris par des chercheurs néerlandais.
L'horloge biologique fonctionne sur un cycle de 24 heures (rythme circadien).
Elle influence la température du corps, le rythme veille-sommeil,
l'appétit, les hormones... La mise à l'heure de l'horloge,
qui permet aussi de s'adapter aux décalages horaires, dépend
de molécules (photopigments) qui captent de la lumière. L'équipe
de Rotterdam a découvert chez les rongeurs des récepteurs
de lumière bleue, comparables à ceux des plantes, qui paraissent
nécessaires au bon fonctionnement de cette horloge circadienne. Les
molécules, Cry1 et Cry2, se trouvent dans l'oeil et le cerveau. En
créant des souris dépourvues de l'une ou l'autre de ces protéines,
puis des deux, les chercheurs ont montré des dérèglements
de l'horloge biologique. Par exemple, les souris dépourvues des deux,
soumises à une obscurité constante, ont perdu tout sens du
rythme nocturne et se sont mises à courir à n'importe quelle
heure de la journée.
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