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John Glenn: tout pour les cotes d'écoute
(ASP) - Un astronaute de 77 ans est-il une bonne publicité pour
la Nasa? Les critiques aimeraient bien répondre "non",
mais comme le révèle le sondage dont
nous faisions mention la semaine dernière, le héros américain
fait encore tourner les têtes.
Depuis janvier, plusieurs
médias ont, sans surprise, fait part de leur scepticisme quant
à la valeur réelle de cet astronaute septuagénaire.
Mais aucun n'est allé aussi loin que le toujours irrévérencieux
Suck : "dans le bon vieux temps, quand les Russes menaçaient
de transformer la Lune en une république soviétique satellite,
vendre les missions spatiales ne demandait pas beaucoup de travail... Aujourd'hui,
quel meilleur tour à
jouer à notre émergente nation Geritol que d'envoyer un vieux
dans l'espace?"
"La sélection de Glenn, poursuit Suck, ressemble étrangement
à l'épisode "Deep Space Homer" de la série
Les Simpsons, dans lequel la Nasa tente de contrer les faibles cotes
d'écoute des lancements de navettes en incluant un "homme ordinaire"
dans le programme spatial -Homer Simpson lui-même."
Donc, le 29 octobre prochain, il y a fort à parier que des millions
d'Américains seront rivés devant leur téléviseur
pour assister à un lancement de navette -et la Nasa aura remporté
son pari..
La calotte descend
(ASP) - On parle beaucoup de chauds et de froids dans la revue Science, cette semaine. Avec une étude,
entre autres, qui conclut -sans convaincre tout le monde- que le continent
nord-américain agirait comme une "éponge" à
gaz carbonique, qui ferait ainsi disparaître une partie de ces gaz
polluants, accusés d'être responsable du réchauffement
de la planète. L'étude de l'Université Princeton évalue
à entre 1,2 et 2,2 milliards de tonnes la quantité de gaz
"engloutis" chaque année, grâce à la végétation
et aux forêts qui progressent dans les zones agricoles abandonnées.
Une deuxième étude, venue de Grande-Bretagne, contredit
en partie la première, puisqu'elle affirme avoir localisé
une autre "éponge" à gaz carbonique, mais au-dessus
des forêts tropicales d'Amériques centrale et du Sud. Qui dit
vrai?
Une troisième étude, qui ne suscite pas la controverse
celle-là, se penche sur la calotte glaciaire surplombant le continent
antarctique, au Pôle Sud, et en arrive à la conclusion qu'elle
a diminué en hauteur de 0,9 à 0,5 centimètres par année
entre 1992 et 1996. Ces chiffres, même en tenant compte des variations
normales des chutes de neige, sont de très loin supérieurs
aux moyennes du siècle -soit 0,06 à 0,08 cm.
Cette dernière étude ne fait que s'ajouter à une
série de plus en plus longue, qui confirment que quelque chose de
grave est en train de se passer là-bas, sans qu'on n'en connaisse
ni les causes... ni où cela s'arrêtera.
Et il y a une quatrième étude, qui concerne le trou dans
la couche d'ozone au-dessus du Pôle Sud. Elle n'est pas rassurante
elle non plus. Il semble que le trou de cette année ait battu un
nouveau record, couvrant une aire plus grande... que l'Amérique du
Nord! Des froids intenses dans la stratosphère seraient en cause,
disent les chercheurs, qui ne s'entendent toutefois pas quant à savoir
si ces froids intenses dans la couche supérieure de l'atmosphère
sont ou non le résultat de l'accumulation de gaz à effet de
serre qui réchauffent les couches inférieures de cette même
atmosphère.
La suite l'année prochaine à pareille date, lorsqu'apparaîtra
le prochain trou?
Une assurance anti-météorites
(ASP) - On a parlé à quelques reprises, depuis deux semaines,
d'une pluie de météorites qui, en novembre, risque d'endommager
des satellites. Mais est-ce que quelqu'un à penser à les assurer,
ces satellites? C'est la question que pose dans un communiqué
la revue Sky and Telescope, en prévision de la pluie de météorites
annuelle de la mi-novembre -les Léonides- qui promet cette année,
à
ce qu'on dit, d'être particulièrement "spectaculaire".
Le fait que la Nouvelle Lune tombe de surcroît le 18 ajoute à
la perspective d'un beau spectacle -si le ciel est sans nuages, évidemment.
Les endroits les plus propices pour l'observation seront toutefois du côté
de l'Asie; mais si la pluie se révèle aussi abondante que
prévu, les amateurs d'étoiles filantes d'Amérique du
Nord devraient eux aussi en avoir pour leur argent.
La raison
de ce branle-bas de combat, c'est que chaque année, aux environs
des 17 et 18 novembre, l'orbite de la Terre lui fait traverser un nuage
de poussières, reliquats d'une comète appelée Tempel-Tuttle
(c'est le même phénomène qu'avec les Perséides,
en août, seule la comète diffère). La plupart du temps,
ces débris sont épars, et ne donnent lieu qu'à quelques
fugitives étoiles filantes. Toutefois, tous les 32 ou 33 ans, la
"pluie" de météorites se fait plus abondante, en
raison d'un deuxième nuage issu de la même comète. Résultat:
des milliers d'étoiles filantes à la minute. De quoi exaucer
bien des voeux... mais aussi, endommager l'un ou l'autre des 500 satellites
auxquels on doit aussi bien nos programmes de télé que nos
prévisions météo et nos téléphones cellulaires.
La dernière "pluie" abondante remonte à 1966, à
une époque où les satellites faisaient beaucoup moins partie
de nos vies.
Parce que même si ces météorites sont de la dimension
d'un grain de poussière, il n'en demeure pas moins qu'à la
vitesse où ils filent -60 kilomètres à la seconde!-
même un truc de quelques millimètres de diamètre peut,
dans l'espace, creuser un bon trou...
Halte à la décroissance?
(ASP) - Le cri d'alarme du début des années 70, "Halte
à la croissance", pourrait bien être remplacé par
un "Halte à la décroissance", si les prévisions
des démographes se révèlent justes. C'est qu'on commence
à peine à mesurer les impacts à long terme d'une révolution
sociale majeure survenue il y a 40 ans: la pilule contraceptive. Dans les
pays en voie de développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique
latine, son usage est maintenant répandu, et le nombre moyen d'enfants
par femme a chuté de moitié, de six à trois. Dans le
monde industrialisé, il est déjà inférieur à
deux.
Certes, lit-on cette semaine dans Science,
la croissance de la population ne s'arrêtera pas demain matin. Nous
en sommes maintenant à 5,9 milliards d'habitants sur notre petite
planète, auxquels 2 autres milliards devraient s'ajouter d'ici 25
ans, et quelques autres encore, jusqu'à atteindre un sommet de 10,4
milliards en 2100 (il faut se rappeler que même un passage de six
à trois enfants par femme signifie encore une hausse de la population;
par ailleurs, l'allongement de l'espérance de vie va certainement
se poursuivre, y compris et surtout, dans les pays en voie de développement).
En revanche, après 2100 pourrait commencer un déclin démographique
et dans les faits, celui-ci aura commencé bien avant, dans les pays
industrialisés à deux enfants et moins par famille, où
la population est d'ores et déjà vieillissante. Les démographes
des Nations Unies situent l'amorce de ce déclin dès l'an 2000
en Europe, 2005 au Japon, et 2050 aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Toutes ces projections, est-il besoin de le préciser, ne sont
toutefois que cela: des projections, c'est-à-dire des calculs basés
sur les tendances actuelles en terme de fertilité, de mortalité
et d'immigration. Rien n'interdit à une courbe de soudain changer
de direction, en fonction de facteurs économiques ou sociaux auxquels
personne, en 1998, n'avait songé...
C'est officiel: c'est une planète
(ASP) - La planète détectée il y a plus d'un an
en orbite autour d'une étoile appelée 55 Cancri est
bel et bien une planète, ont confirmé cette semaine deux
astronomes de l'Arizona, en utilisant une stratégie inédite
pour déduire la masse de cet objet -ils se sont appuyés sur
le disque de poussière qui tourne autour de cette étoile.
Résultat: la moitié de celle de Jupiter. Trop petit pour être
quoi que ce soit d'autre qu'une planète. Bien que la "détection"
des premières planètes tournant autour d'autres étoiles
que notre Soleil remonte maintenant à trois ans -les astronomes en
recensent maintenant douze- aucune n'avait encore obtenu semblable confirmation
qu'il s'agit bel et bien d'une planète, et non d'un objet astronomique
exotique.
Station spatiale: le compte à rebours est commencé
(ASP) - Les
experts russes ont commencé samedi, le 17 octobre, la désinfection
du premier module de la station spatiale internationale, en prévision
de son lancement, le 20 novembre. Ce module de 18 tonnes métrique,
appelé Zarya, doit abriter l'équipement destiné à
alimenter la station en énergie. Il est construit par la compagnie
russe Khrunichev, sous contrat de l'américaine Boeing. Le travail
de désinfection devait prendre quelques jours, selon l'agence Itar-Tass.
Le deuxième module -un corridor de transfert entre modules, de fabrication
américaine- doit être lancé en décembre par la
Nasa. Le troisième, le module de service, qui doit abriter les astronautes,
est celui qui donne des maux de tête, les Russes ayant accumulé
les retards à son sujet. Son lancement est théoriquement prévu
pour juillet 1999.
Rayons gamma liés aux supernova?
(ASP) - Les explosions de rayons gamma sont des phénomènes
astronomiques d'une puissance inimaginable, qui se produisent par intermittences
dans un coin ou l'autre de l'Univers, à des milliards d'années-lumière
d'ici. Leur durée n'est chaque fois que de quelques secondes, ce
qui ne facilite pas leur étude: c'est seulement en avril dernier
que, pour la première fois, une telle explosion a pu être "photographiée"
et décortiquée (voir notre manchette
du 11 mai).
Et c'est cette explosion qui vient d'entraîner trois groupes de
chercheurs sur une nouvelle piste: une
piste associant les explosions de rayons gamma avec des supernova -des
étoiles qui meurent dans une gigantesque explosion- plus puissante
que la moyenne. Certains événements -à déterminer-
produiraient à la fois l'explosion de rayons gamma et la supernova,
résume Eddie Barron, dans son compte-rendu qu'il fait pour Nature
des trois recherches. Si cette hypothèse se vérifie, elle
constituerait une "révélation" sur les phénomènes
qui gouvernent les lois cosmiques. Quelle sorte d'événement
serait suffisamment puissant pour générer deux événements
hyper-puissants? L'effondrement du coeur hyper-massif d'une étoile
en un trou noir, postulent les chercheurs; une hypothèse séduisante
pour la vigueur des énergies en cause, mais qui n'explique pas la
production de rayons gamma. Mais soyez patients: ces événements
se produisent à des milliards d'années-lumière; ils
peuvent bien nous amener à nous interroger quelques années
encore...
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