Semaine du 12 juillet 1999

En manchettes la semaine dernière:
Mettez un extra-terrestre dans votre ordinateur

A lire également cette semaine:
Un vaccin contre les trous dans le cerveau

Fumer presque aussi pire qu'arrêter

Ce dauphin est un tueur

De quoi parlera la science de demain?

La rampe de lancement est fermée

Et plus encore...


Archives des manchettes


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil


En manchettes sur le Net est une production Agence Science-Presse


La Lune: 30 ans et pas toutes ses dents


L
a conquête de la Lune, avec le recul, n'a vraiment de conquête que le nom. Et plus grave encore, au moment même où on fête le 30e anniversaire, deux événements viennent rappeler à quel point cet événement historique reposait sur un château de cartes... dont les cartes disparaissent aujourd'hui les unes après les autres.

 

Avec le décès de Charles Conrad, on approche tout d'abord du stade, inquiétant, où il n'y aura bientôt plus un seul homme vivant pour témoigner de la marche sur la Lune.

Charles Conrad n'avait pas dit: "Un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'humanité". Il avait dit: "Youpi!" Celui qui, en descendant de l'échelle d'Apollo 12, était devenu le troisième homme à marcher sur la Lune, est décédé le 8 juillet d'un accident de motocyclette, à l'âge de 69 ans. Ce vétéran de l'exploration spatiale, qui était allé quatre fois là-haut -la troisième étant la mission Apollo 12, qu'il commandait, et au cours de laquelle, le 12 novembre 1970, Alan Bean et lui avaient passé 7 heures et 45 minutes sur la surface lunaire, ne verra donc pas les festivités que prépare la Nasa pour souligner le 30e anniversaire du premier débarquement sur la Lune: car c'est en effet le 20 juillet 1969 que le module lunaire d'Apollo 11, avec à son bord Neil Armstrong et Edwin "Buzz" Aldrin, se posait sur un territoire appelé la Mer de la Tranquillité -et entrait à jamais dans l'Histoire.

Moments historiques, certes, qui seront relatés toute la semaine par les médias américains -comme le Florida Today, qui propose chaque jour un article de son édition du même jour, 30 ans plus tôt. Jusqu'à la prochaine mission de la navette, celle qui sera la première de l'histoire à être commandée par une femme, dont la Nasa aimerait bien qu'elle décolle, comme par hasard, le 20 juillet.

Sauf qu'au moment même où les festivités commencent, d'autres détails gênants remontent à la surface. Par exemple, si les astronautes avaient vraiment été dans le trouble il y a 30 ans, incapables de revenir de la Lune, savez-vous ce que la Nasa aurait fait? Elle aurait coupé les communications et les aurait laissés mourir. L'Agence spatiale américaine a reconnu l'existence de ce plan "de dernier recours", récemment découvert par des historiens en vertu de la loi d'accès aux documents gouvernementaux. Le plus cynique de l'histoire est sans doute que le plan prévoyait même un discours qu'aurait à prononcer le Président Nixon à la mémoire de ces héros morts au service de la patrie...

Il semble que le Lem ait été considéré à l'époque comme le maillon faible de la mission. Personne n'était en mesure de garantir s'il serait vraiment capable de repartir de la Lune.

Bien sûr, ils revinrent sains et sauf, et après eux, dix autres hommes, dont Charles Conrad, à bord d'Apollo 12, 14, 15, 16 et 17, marchèrent sur la Lune. Mais qu'en reste-t-il aujourd'hui? Quelques cailloux de Lune, des images télévisées, des empreintes de pas étrangères sur notre satellite. Et des aviateurs devenus astronautes au début des années 60, dont la Lune représenta le point culminant, le mot n'est pas trop fort, de leur carrière.

Douze en tout et pour tout, devenus depuis consultants, hommes d'affaires (comme Conrad); l'un d'eux fut sénateur, un autre artiste-peintre, un autre encore... chercheur de l'arche de Noë. Avec le décès de Charles Conrad, ils ne sont plus que neuf. Et au rythme où vont les choses -aucun plan de retour sur la Lune n'est sérieusement envisagé, ni aux Etats-Unis ni ailleurs- dans 20 ans, il pourrait bien ne plus avoir sur Terre un seul homme à avoir marché sur un autre monde. Valait-il la peine de monter si haut pour redescendre si vite?

 


Section spéciale du New York Times sur le projet Apollo

Dossier spécial de CNN

Site officiel de la Nasa pour le 30e anniversaire d'Apollo 11

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire