Des singes rhésus, à qui on a donné différents jouets, ont montré des préférences similaires à celles que décrivent les plus cruels clichés sur les différences gars-filles.

Kim Wallen, du Centre de recherche sur les primates d’Atlanta, voulait justement savoir si ces clichés avaient une origine biologique. Ses 11 mâles rhésus et ses 23 femelles, la plupart n’ayant pas encore atteint l’âge adulte (un à quatre ans), n’auraient certainement pas l’excuse, a-t-elle raisonné, d’avoir été influencés par la publicité ou d’avoir subi des pressions sociales.

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Et pourtant. Les mâles ont préféré les jouets avec des roues (sur la photo), comme les camions, de préférence aux poupées en peluche (comme un ourson ou des poupées humaines). Les femelles ont joué sans distinction avec les deux types de jouets.

Sur ce vidéo, on peut voir les mâles jouer plus longuement avec leur nouveau joujou, alors que les femelles partageaient leur temps entre, par exemple, un camion ou une poupée.

Bien sûr, Kim Wallen prévient de ne pas « sur-interpréter » ces résultats. L’échantillon est petit, et d’autres critères relatifs aux jouets —comme la couleur ou la taille— pourraient avoir influencé le comportement des mâles.

Reste que certains psychologues regarderont cette étude d’un air dubitatif, eux qui insistent depuis toujours pour dire que le choix des jouets est le résultat d’une pression sociale; éliminez la pression sociale, disent-ils, et tous les enfants auront les mêmes préférences. Peut-être que les préférences, conclut plutôt une psychologue interrogée par le New Scientist, sont « une tendance biologique amplifiée par la société »

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