Quand on en est rendu à compter les millimètres, c’est que ça va vraiment mal. La sonde martienne Spirit est toujours dans la même trappe de sable depuis six mois, au point où d’aucuns se demandent pourquoi continuer à payer pour cette mission.

Pendant qu’à des dizaines de millions de kilomètres de là, la capsule Soyouz ramenait sur Terre trois nouvelles vedettes, le Canadien Robert Thirsk, le Belge Frank de Winne et le Russe Roman Romanenko, après six mois passés là-haut, c’est par millimètres qu’on calculait les mouvements de la sonde Spirit. En tout, 16 millimètres vers l’avant, 10 vers la gauche et 5 vers l’arrière... prend la peine de préciser le communiqué de presse.

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Les ingénieurs ont annoncé qu’ils se donnaient jusqu’en février pour tenter de le libérer de son piège. Les géologues, eux, trépignent depuis six mois, parce que la caméra leur révèle une région de sables basaltiques, de poussière d’oxyde de fer et de sulfates, qu’ils aimeraient bien « toucher » par sonde interposée.

La NASA éprouve par ailleurs des problèmes de communication avec Mars, sa sonde en orbite, Mars Odyssey, étant en panne depuis le 28 novembre.

Il y a maintenant presque six ans que Spirit s’est posé sur Mars, tout comme son jumeau, Opportunity, qui continue d’avancer à petits pas —un tour de roue à la fois— vers un cratère qu’il devrait atteindre... dans un an.

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