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Avoir de bons amis diminuerait le risque de devenir toxicomane, particulièrement chez les garçons au comportement agressif et turbulent. Car on le sait, les amis ont une grande influence à cet âge... Les plus sages sont les meilleurs!

Si leurs amis aiment l’école et n’ont jamais été arrêtés par la police — et ne consomment pas, serait-on tenté d’ajouter — cela aurait un effet protecteur. « Fréquenter des amis plus conventionnels diminue les risques de ces jeunes de tomber dans la toxicomanie », soutient Jean-Sébastien Fallu, professeur de psychoéducation à l’Université de Montréal.

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Les données recueillies par le Groupe de recherche sur l’inadaptation sociale chez l’enfant (GRIP) auprès de 1037 garçons issus de milieux défavorisés démontrent aussi que la turbulence et l’agressivité du jeune enfant s’avère un fort prédicteur de la toxicomanie à l’adolescence.

Les résultats de cette récente étude, réalisée par les chercheurs du Laboratoire de prévention de la toxicomanie et du Groupe de recherche sur les environnements scolaires (GRES), se lisent dans une récente édition d’Addictive Behaviors.

La vigilance des parents

La qualité de la relation du jeune et de ses parents serait aussi un facteur important en matière de prévention. En effet, la supervision des parents est bénéfique lorsqu'elle prend place dans le cadre d’une bonne relation. Les chercheurs ont ainsi découvert qu' elle est associée à davantage de consommation dans le contexte d’une relation négative.

Plutôt qu’une attitude patriarcale où domine la discipline, les parents devraient privilégier une approche éducative où l’affection conserve une grande place. « Les parents ont un grand rôle à jouer, pas juste les amis», insiste le professeur Fallu.

Même s’ils ont l’impression de ne pas être écoutés par leurs ados, les parents doivent continuer à superviser activement les fréquentations de leurs enfants, particulièrement ceux au comportement agressif et turbulent.

Les parents doivent encourager — dans la mesure du possible — chez leur enfant, les liens avec des jeunes plus conventionnels. « Cette influence positive représente un bon facteur de protection, sans compter d’autres mesures comme une école soutenante ou des règles claires en matière de consommation de psychotropes », soutient le chercheur.

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