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Doter chaque élève d’un portable favoriserait la réussite scolaire, selon une récente étude québécoise. « Le Québec est en retard, particulièrement le côté francophone alors que l’avenir de l’apprentissage est là », affirme Thierry Karsenti, le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information (TIC) en éducation de l’Université de Montréal.

Menée auprès de 2432 élèves – de la 3e à la 11e année — et 272 enseignants, cette étude met de l’avant de nombreux impacts positifs : attention, motivation et autonomie de l’élève en tête.

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À la Commission scolaire Eastern Townships, le taux de décrochage a reculé de plus de 16 points en quatre ans — de 39,4 % (2004-2005) à 22,7 % (2008-2009). Si les élèves fréquentent en plus grand nombre ses classes, ce serait grâce au virage des nouvelles technologies pris par cette commission scolaire.

Face à certaines réticences, le chercheur cite un chiffre « qui parle à lui seul » : 96 % des enseignants interrogés dans l’étude se disent en faveur du portable dans la classe. « Et les élèves sont même capables d’autoréguler certaines pratiques ludiques. Selon eux, le temps passé à l’école doit être consacré à l’apprentissage! », rapporte le chercheur.

L’heure des TIC

Le portable dans la classe est utilisé principalement pour faire de la recherche d’informations, faire des présentations et développer la compétence à écrire des élèves. Plus besoin d’attendre la correction du professeur, la rétroaction s’avère immédiate.

« L’ordinateur va corriger 95 % des fautes d’orthographe rendant alors les élèves plus productifs. Il y aura même un transfert des compétences entre la machine et l’élève qui développera des automatismes. »

Familiers des TIC, les élèves interrogés sont bien équipés : 92 % possèdent un ordinateur à la maison, 67,6 % un lecteur MP3, 63,3 % un cellulaire. Et seulement 11 % n’ont pas accès à Internet à domicile.

L’outil ne garantit pourtant pas le résultat : le meilleur portable ne transformera pas un cancre en bon élève. « Il pourra toutefois réussir à développer son goût d’apprendre », pense le chercheur.

À condition que l’enseignant tire un bon usage des ressources informatives et multimédias de cet outil. Pour cela, ils devront être formés aux TIC et développer une motivation face à cette pédagogie. Le second défi majeur sera plutôt technologique : un crayon, ça ne bogue pas!

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