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Il y a 35 ans, une idée qui, à l’époque, avait pu paraître farfelue, allait germer parmi les médias québécois : une agence de presse spécialisée en science, destinée à alimenter les petits médias en nouvelles scientifiques.

Depuis sa fondation, l’Agence a bien changé : d’un service de nouvelles desservant l’ensemble des hebdos régionaux à ses débuts, elle est devenue, avec Internet, un imposant site d’informations scientifiques, rejoignant des centaines de milliers de passionnés chaque année, dont une importante proportion venant de France. Nous vous proposons d’ici le 22 novembre, jour de célébration des 35 ans, de passer en revue certains des bons coups… et d’autres curiosités.

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L’année Dolly

1997 fut l'année de la brebis. Après avoir vu cette mignonne Dolly, photographiée sous toutes les coutures, le mot "clonage" n'aurait plus jamais la même signification.

On a noirci bien des pages d'écran, nous aussi, sur l'après-Dolly: des premiers rêves d'applications commerciales du clonage jusqu'aux premières annonces, réelles ou exagérées, de clonage de cellules souches, quelques années plus tard. Mais dès 1997, était posée une question, qui reste toujours non résolue, 16 ans plus tard: qu’est-ce qui empêchera le clonage humain, si jamais la technologie s’avère solide?

Les clones secouent la planète

Un expert invité par le Washington Post a choisi de lancer un appel au calme, affirmant que les craintes à propos du clonage humain ont été grandement exagérées.

Produire un clone, dit-il, ce n'est pas comme produire une "copie carbone". C'est plutôt comme faire naître un jumeau identique. Son ADN est le double de celui de son jumeau, mais il ne viendrait à l'esprit de personne de prétendre qu'il n'est pas un individu distinct, doté des mêmes droits que son frère ou sa soeur aîné.

"Le danger ne réside pas dans la puissance de la technologie, mais dans l'incompréhension de sa signification."

Il n'est de toutes façons aucunement question de cloner des êtres humains, se sont défendus les chercheurs de l'Institut Roslin, ajoutant même qu'ils s'opposeraient à de telles recherches.

(...) "Les craintes de produire une super-race de Saddam ou d'Hitler sont donc déplacées. Un clone de Saddam, surtout s'il était élevé dans une bonne famille, pourrait devenir un compagnon charmant. Tout au plus pourrait-il songer à dominer le club de golf local."

- Article rédigé par Pascal Lapointe, 3 mars 1997.

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