Ces dernières années, des biologistes ont vu dans une série de virus géants l’excitante possibilité d’avoir mis le doigt sur une nouvelle branche de la vie, indépendante de celles qui ont émergé depuis des milliards d’années. En réalité, ce sont peut-être des cousins plus proches qu’ils n’en ont l’air.

L’ensemble de la vie sur Terre est divisé en trois branches: les bactéries sans noyaux, les eucaryotes (tout le reste ou presque, nous y compris) et les archées (une forme de vie atypique à une seule cellule, découverte plus tardivement).

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Or, devant ce que d’aucuns ont appelé depuis 2004 les «super virus» ou «virus géants», plusieurs, dont des chercheurs français, se sont mis à spéculer: voici des choses ressemblant à des virus, mais une centaine de fois plus gros, et avec un bagage génétique anormalement grand pour un «simple» virus. Une quatrième branche de l’arbre de la vie?

Pas pour une équipe de microbiologistes américains qui, dans la dernière édition de la revue Virology, publie une analyse génétique de ces «virus géants», qui permet de les faire tous remonter à une origine commune: un virus plus petit, qui aurait jadis infecté une bactérie et en aurait gardé une partie de l’ADN, ce qui expliquerait sa taille.

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