Ça se passe cette fois dans la baie de Fundy, entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. C’est là que doit aboutir le pipeline Énergie-Est —celui-là même qui devait à l'origine aboutir à Cacouna— à la raffinerie de Saint-Jean: TransCanada prévoit écouler plus d’un million de barils par jour. Ce qui se traduirait par 100 à 300 pétroliers par an. On prévoit d’ailleurs la construction d’un terminal portuaire comprenant 18 grands réservoirs de stockage et une jetée de débarquement qui pourra desservir deux pétroliers à la fois.
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Aucune étude n’a été réalisée par la compagnie pour évaluer les risques environnementaux, notamment sur les fameuses baleines noires présentes dans ces eaux. Une espèce en voie de disparition —il reste moins de 400 individus, nous dit Lyne Morissette— en fait, l’espèce de baleines la plus menacée au monde. Nous avions parlé en 2014 avec Mme Morissette de baleines et de pétrole alors qu’il était question d’un port pétrolier à Cacouna. L’intérêt médiatique avait alors été très élevé. Ne réagissons-nous qu’en cas d’alerte?
La Baie de Fundy est un environnement unique aux eaux peu profondes où se produisent les plus grandes marées au monde : 160 milliards d’eau de mer circulent deux fois par jour dans la baie. C’est un habitat précieux pour plusieurs espèces de grosses baleines, des dauphins, des phoques, de nombreux types de poissons, de crustacés et de mollusques et de nombreux oiseaux nicheurs.
Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, un organisme non gouvernemental, a déposé cet été un rapport décrivant les impacts négatifs qu’aura l’augmentation du trafic de pétroliers dans la baie sur la faune et sur les humains des alentours. Et qui rappelle qu’il y a déjà eu 4 déversements dans le passé: 1979, 1989, 1994 et 2007. Nous parlons de tout cela avec son auteur.
Quels sont les risques pour les 75 communautés côtières, la vie marine et les baleines noires ? La Baie de Fundy n’est déjà pas un milieu vierge d’activités industrielles, quelles sont-elles ? Quelles sont les solutions proposées?
Les invités
- Matthew Abbott, de la Sentinelle de la Baie de Fundy, un organisme qui veille au bon respect des lois environnementales pour le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick. Il est l’auteur du rapport Un trafic pétrolier et des boulettes de goudron : ce que l’oléoduc Énergie Est signifie pour la baie de Fundy et le golfe du Maine
- Lyne Morissette, écologiste spécialiste des mammifères marins et du fonctionnement des écosystèmes et fondatrice de M-Expertise marine
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.
