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Une période de vulnérabilité qui pourrait durer jusqu’en 2018 : c’est ce qui plane au-dessus de beaucoup d’hôpitaux — et de malades — avec la fermeture, le mois prochain, du réacteur nucléaire ontarien de Chalk River, qui produit 20 % des isotopes médicaux dans le monde.

On appelle isotopes médicaux ces particules plus petites qu'un atome et néanmoins indispensables en médecine nucléaire pour diagnostiquer certaines maladies du cœur ou de notre appareil circulatoire. Parce que ces particules n'existent pas à l'état naturel, celles de techtenium-99 ne peuvent être obtenues que par la décomposition d'un autre élément, le molybdenum-99.

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Seuls six autres réacteurs dans le monde en produisent à des fins médicales (aucun en Amérique du Nord à part Chalk River) et ces particules ne peuvent être entreposées : elles se désagrègent trop vite. C'est pourquoi la fermeture temporaire de la centrale ontarienne, en 2009 et 2010, avait provoqué une pénurie mondiale. Un rapport de l'Académie américaine des sciences, le 12 septembre dernier, souligne que de nouveaux réacteurs n'entreront en service qu'en 2017 et 2018 et qu'en attendant, des hôpitaux risquent d'être confrontés à des pénuries de technetium-99.

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