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Dans la série des recherches qui engendrent inévitablement leur lot de blagues: des neurobiologistes ont identifié des neurones… dans le pénis et le clitoris.

D’après les expériences menées sur des souris, ces neurones réagissent aux vibrations et à de légers touchers, ce qui laisse croire qu’ils pourraient être un élément-clef pour une bonne « santé sexuelle », et pour le plaisir.

Et en fait, le présence de ces cellules nerveuses n’était pas inconnue: elles avaient été observées en 1860 par l’anatomiste allemand Wilhelm Krause, et pour cette raison, elles sont appelées, dans les manuels d’anatomie, les corpuscules de Krause. Mais leur fonction n’avait pas été élucidée et ces corpuscules furent largement oubliés, selon l’équipe de l’École de médecine de l’Université Harvard dont les résultats pré-publiés —c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été révisés par d’autres experts— sont apparus le 15 juin sur le serveur BioRxiv.

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Krause n’avait évidemment pas les technologies du 21e siècle pour observer l’activité cérébrale des souris lorsque ces cellules captent une vibration ou un toucher. Ou pour observer au microscope électronique la distribution de ces corpuscules —d’un côté, plus concentrées dans le clitoris, de l’autre, plus éparpillés dans le pénis.

La réaction aux vibrations n’a pas empêché les chercheurs eux-mêmes de spéculer sur le fait que cela pourrait expliquer le pourquoi du succès des vibrateurs.

Beaucoup de nos capteurs sensoriels, ailleurs sur la peau, détectent les plus infimes vibrations: c’est par exemple ce qui nous permet de déterminer, au toucher, qu’une surface est lisse ou rugueuse. Mais l’idée que ces capteurs-là y soient à ce point sensibles, pourrait apporter un nouvel éclairage à ce qui se passe dans l’intimité.

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