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L’impact de la désinformation des dernières années autour des vaccins s’étend aux… chiens. Plus de la moitié de leurs propriétaires aux États-Unis expriment des réserves, spécialement à l’égard du vaccin contre la rage.

Selon une enquête réalisée en mars et avril de cette année auprès de 2200 de ces propriétaires et publiée le 26 août dans la revue scientifique Vaccine, il faut désormais parler « d’hésitation vaccinale canine », avec tout ce que cela implique de risques pour les compagnons à quatre pattes, et de maladies transmissibles entre eux, et jusqu’à nous. 

Plus du tiers (37%) des propriétaires de chiens croient en effet que la vaccination n’est pas sécuritaire, 22% la croient inefficace et 30% ne la croient pas nécessaire.  

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Un sondage en ligne réalisé en 2021 auprès de vétérinaires des États-Unis et du Canada avait déjà suggéré que ceux-ci étaient bel et bien témoins d’un changement d’attitude, que plusieurs associaient au mouvement antivaccin. 

La nouvelle étude a même identifié un mythe que l’on aurait pu croire exclusif aux humains: près de 40% ont exprimé la crainte que les vaccins puissent amener leur chien à devenir autiste. 

Interrogé par le journal USA Today, l’un des trois auteurs y voit une retombée des craintes qui ont entouré la COVID : « Je crois que le vaccin contre la COVID a fondamentalement changé la façon dont les Américains voient la vaccination en général ». 

On avait en effet, dans la dernière année, évoqué le risque que les inquiétudes à l’égard des vaccins en général n’augmentent à la suite de la pandémie. Mais ceux qui évoquaient ce risque parlaient plutôt des vaccins infantiles, par exemple contre la rougeole, et non des vaccins pour chiens… 

C’est en plus du fait que la grande majorité des gens n’ont jamais vécu un cas d’animal victime de la rage: psychologiquement, cela conduit à minimiser l’importance des vaccins par rapport aux générations précédentes.

Sur l’ensemble de la planète, 99% des dizaines de milliers de décès causés par la rage chez des humains ont été transmis par des chiens. Toutefois, dans un pays comme les États-Unis, à peine une soixantaine de cas de rages chez des chiens sont rapportés chaque année. 

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