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Une bestiole d’il y a 290 millions d’années est morte juste au bon endroit pour que des fragments de sa peau survivent jusqu’à nous: des fragments qui ne font que la taille d’un ongle, mais qui offrent un très rare aperçu de l’évolution vers ce qui allait devenir la peau telle qu’on la connaît aujourd’hui dans le monde animal. 

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Si c’est aussi rare, c’est parce que la peau, au contraire des os, se dégrade rapidement après la mort. Mais cet animal est mort dans ce qui était alors une caverne, enfoui sous une couche de sédiments, dans ce qui est devenu aujourd’hui l’Oklahoma: il y avait peu d’oxygène, ce qui a ralenti le processus de dégradation, suffisamment pour que la peau ait le temps de fossiliser. 

L’analyse microscopique révèle une texture en écailles faisant penser à la peau des crocodiles —ce qui ferait de cet animal un reptile, ou du moins un de leurs ancêtres. Les chercheurs de trois pays évoquent le nom d'une espèce disparue, Captorhinus aguti.

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Par leur âge, ces fragments battent d’une vingtaine de millions d’années le fragment de peau détenteur du précédent « record ». 

Au-delà des chiffres, il s’agit de la période de l’histoire de notre planète qui suit celle, pour les vertébrés, de la transition entre la mer et la terre. Or, rappellent les chercheurs dont la découverte est décrite le 11 janvier dans la revue Current Biology, le développement d’une couche de « protection » des organes internes a certainement fait la différence, chez certaines espèces, pour assurer la réussite de leur transition du milieu marin au milieu terrestre.

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