Semaine du 12 février 2001

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L'ultime étreinte avec Eros

(ASP) - La sonde spatiale n'a pas de pattes. Elle n'a jamais été conçue pour atterrir où que ce soit. Mais ce lundi 12 février, elle a réussi son coup : elle est devenue le premier engin à se poser sur un astéroïde.

Après une année passée à tourner autour d'Eros, la sonde américaine Near (Near Earth Asteroid Rendezvous) s'est en effet décidée à aller embrasser sa bien-aimée. Dans le cadre de ce qui oscillait entre la mission-suicide et le désir de récolter d'ultimes informations sur ce rocher de 21 km de long en forme de cacahuète, les ingénieurs du Laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins avaient décidé, il y a quelques mois, de tenter le tout pour le tout: progressivement, rapprocher Near d'Eros, en lui faisant diminuer son orbite, pour finalement l'envoyer se poser, de préférence en douceur. La plupart des observateurs pariaient sur le fait que la sonde s'écraserait tout simplement, et ils ont, semble-t-il, perdu. Une heure après l'atterrissage, le chef de la mission Near confirmait qu'il recevait toujours un signal de la sonde, à 316 millions de km d'ici.

Near-Shoemaker, de son nom complet, ajoute donc une autre première à sa liste. Elle fut aussi, l'an dernier -le 14 février, plus précisément- le premier engin humain à se mettre en orbite autour d'un astéroïde. Depuis, elle a renvoyé vers l'Université Johns Hopkins -c'est la première fois qu'une sonde est dirigée depuis un laboratoire indépendant de la Nasa- des montagnes de photos (plus de 150 000) et des données sur la masse, la densité et la composition de cet astéroïde. Tout au long de sa descende, ces dernières semaines, et même au cours des six ultimes heures, elle n'a jamais cessé d'émettre, renvoyant aux scientifiques des images d'un astéroïde plus précises qu'ils n'auraient jamais osé en rêver. On y voit nettement, par exemple, des cratères recouverts d'une couche de poussière.

La sonde, de la taille d'une automobile, a coûté 223 millions$, ce qui est fort peu pour une sonde de cette importance. Elle est l'une des premières de ces sondes spatiales conçues par la Nasa avec une volonté de faire "plus pour moins cher" -ce qui explique, entre autres choses, que personne n'ait jugé bon de lui ajouter des pattes. Et ce qui explique aussi que la Nasa en ait confié la préparation et la gestion à l'extérieur -en l'occurence, une université. Le succès de la mission donnera sûrement des idées...

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