| Semaine du 27 novembre 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Or donc, la conférence de La Haye sur les changements climatiques s'est soldée par un échec. Et bien peu de gens sont surpris... Ce n'est pas un échec, analyse la BBC: ce n'est simplement pas un succès. Peut-être bien, mais à partir de là, bien malin qui pourra dire quelle est l'étape suivante. Les Etats-Unis n'ont rien voulu entendre des pressions pour réduire radicalement leurs gaz à effet de serre, la Chine n'a même pas eu à faire de pressions pour ne pas avoir à réduire les siens, et l'idée fait son chemin de planter des forêts pour absorber davantage de ces gaz et, ainsi, ne pas avoir à faire d'efforts du côté des industries. Les plus optimistes disent que les pourparlers reprendront dans quelques mois, quand les esprits se seront calmés. Les pessimistes disent plutôt que les différences entres les Américains et l'Union européenne sont irréconciliables, en particulier sur cette question des forêts et des sols "absorbeurs" de gaz. Et qu'en conséquence, même une éventuelle Conférence de La Haye "2" ne résoudra aucun problème. D'autant plus qu'une Maison-Blanche dominée par George W. Bush, si c'est bien lui, sera encore moins ouverte aux arguments des environnementalistes qu'une Maison-Blanche Clintonienne. A La Haye, le Canada, tout comme l'Australie, étaient considérés comme des alliés des Etats-Unis sur cette question des terres "absorbantes" de gaz à effet de serre. Et puis, il y a les cyniques, qui disent que rien de tout cela n'a d'importance, puisque le Protocole de Kyoto, sur lequel on essayait de mettre le point final à La Haye, n'est pas vraiment contraignant: ramener les gaz à effet de serre à un niveau de seulement 5% inférieur à ce qu'ils étaient en 1990, ça n'éliminera pas les risques d'un réchauffement de la planète. Il y a eu un seul point positif, fait remarquer la BBC: à La Haye, personne n'a nié la réalité du réchauffement de la planète. Quant à savoir ce qu'il faut faire, ça, c'est une autre histoire, sur laquelle les générations à venir se poseront sans doute beaucoup de questions...
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