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Le 28 février 2003


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Trop chères, les pilules

(Agence Science-Presse) - A la mi-décembre, les pays les plus pauvres de la planète recevaient un bien pauvre cadeau de Noël: les négociations internationales en vue d'en arriver à une entente sur la vente de médicaments génériques, c'est-à-dire des copies moins coûteuses des médicaments, étaient ajournées sans grand espoir d'en arriver à un règlement (lire Ils peuvent bien tous crever). Les pays participants se sont brièvement réunis à nouveau à Genève la semaine dernière, tel que prévu, mais le climat n'était guère plus optimiste qu'il y a deux mois.

Ces pourparlers ont lieu sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce, puisque c'est de là que part toute cette controverse. Il faut se rappeler qu'à la base, produire une copie d'un médicament et la vendre, sans l'autorisation de la compagnie qui a produit l'original, c'est contrevenir aux lois internationales sur les brevets.

Certes, tout le monde convient que face à la situation dramatique que vivent les pays les plus pauvres de la planète, il serait normal de prévoir des exceptions, particulièrement là où des gens tombent comme des mouches, parce qu'ils sont incapables de se payer des médicaments qui auraient pu les sauver. Mais ni les pays du Nord ni les multinationales pharmaceutiques qui sont derrière ne semblent enclins à faire les compromis qui seraient requis pour que ces exceptions prennent forme.

Le résultat, ce sont donc ces pourparlers qui traînent en longueur, et qui vont maintenant se transporter de Genève à la prochaine rencontre des ministres du Commerce, qui aura lieu à Cancun (Mexique) en septembre. Sans une entente internationale, les règles du commerce ne permettent tout simplement pas aux habitants des pays pauvres, ou à leurs services hospitaliers, d'acheter ces versions moins coûteuses des copies de médicaments récemment brevetés. Ce qui concerne donc tout particulièrement les traitements récents contre le sida ou la tuberculose.

Un optimiste: Daniel Berman, de Médecins sans frontières qui, interrogé par le New Scientist, déclare que cet échec de Genève pourrait devenir, au bout de la ligne, une victoire pour les pauvres, parce que ce sont eux qui ont rejeté les propositions américaines, et non le contraire. Et cela, parce que les pays en voie de développement ont tenu fermement leurs positions (qui est de pouvoir obtenir une licence pour importer tout type de médicament, et non pas uniquement ceux qui sont désignés comme répondant à une "situation d'urgence"); les pays riches devront donc céder à Cancun, affirme Berman, s'ils veulent préserver l'intégrité des autres ententes commerciales auxquelles ils tiennent. C'est un pari.

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