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semaine du 24 février 2003



Columbia: pas un, mais trois débris

Ce ne sont pas un, mais trois morceaux qui se sont détachés au décollage, révéle à présent la Nasa. Ce qui n'apporte aucune solution à l'énigme, mais devient de plus en plus embarrassant.

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Le document, daté du 24 janvier, soit une semaine avant le retour désastreux de la navette Columbia, est le troisième d'une série produite par les analystes de Boeing sur le sujet épineux des débris qui auraient pu -ou non- endommager la navette au décollage. Le premier de ces rapports, publié peu après le décollage de la navette, le 16 janvier, ne parlait que d'un gros débris, et non de trois.

Les trois rapports n'en terminent pas moins par les mêmes conclusions rassurantes: les dommages causés à la navette ne peuvent être que mineurs, et ne mettront pas en danger la vie des astronautes lors du retour de Columbia.

Les trois débris sont tombés du revêtement de mousse qui recouvre le réservoir principal de la navette. Et ils ont heurté l'aile gauche de Columbia. Or, l'hypothèse désormais la plus solide est que de l'air chaud se soit engouffré, lors de la rentrée dans l'atmosphère, dans un ou des trous creusés dans une des ailes, la faisant littéralement fondre de l'intérieur.

D'où proviendrait ce trou? Les experts ont été prompts à souligner, après l'accident, que cette mousse-revêtement du réservoir est si légère qu'on voit mal comment elle aurait pu endommager quoi que ce soit. Mais le choc s'est tout de même produit à 800 kilomètres à l'heure, estime le troisième rapport, ce qui pourrait être suffisant pour endommager certaines des tuiles qui servent à protéger la navette de la chaleur intense, lors de la rentrée. Et cette mousse se détache un peu trop facilement, comme en témoignent d'autres rapports, publiés depuis... 15 ans (voir ce texte). Son comportement aux allures de pop-corn -l'expression est des ingénieurs!- qui éclate sous la chaleur (lors du décollage), n'a rien pour rassurer.

Ce n'est pas la seule chose qui inquiète sur ces navettes vieillissantes, puisque c'est jusqu'au Vérificateur général des États-Unis qui, en juillet 2002, avait blâmé la gestion déficiente du programme des navettes. Les coupes budgétaires ont conduit au désastre, ont conclu à sa place les journalistes, autant généralistes que scientifiques (voir ce texte).

Depuis le 1er février, ces mêmes journalistes ont donc été nombreux à faire sortir du placard les ingénieurs qui, à un moment ou à un autre, ont mis en doute la sécurité de la navette, certains pendant ce vol fatal.

De telles spéculations sont inévitables, d'autant qu'elles pourraient à jamais rester des spéculations: des fragments cruciaux de la navette sont peut-être à jamais perdus, a reconnu la Nasa la semaine dernière. Si Columbia a bel et bien commencé à se désagréger au-dessus de la Californie, comme cela a été dit, alors l'engin était encore à une altitude si élevée que certaines pièces ont carrément brûlé lors de l'entrée dans l'atmosphère.

De fait, aucun fragment n'a jusqu'ici été retrouvé à l'Ouest du Texas. Et ceci, en dépit du fait qu'en tout, dans cet État et en Louisiane, jusqu'à 10 000 fragments de toutes sortes ont été récupérés. Lesquels, mis bout à bout, ne représentent qu'une fraction du poids total de Columbia... et de ses occupants.

 

Pascal Lapointe


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