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Le 27 octobre 2003


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Victime de la guerre: la science musulmane

(Agence Science-Presse) - Seiyun, Yemen: lieu de naissance du père d'Ousama Ben Laden, était le théâtre d'une rencontre inhabituelle ce mois-ci. Une armée... de scientifiques d'Europe, des États-Unis et d'un peu partout dans le monde, venus échanger, dans la forteresse du gouverneur, sur les perspectives de la science dans le monde musulman.

La tâche est malaisée. Deux ans après les attentats du 11 septembre, la méfiance est plus vive que jamais aux États-Unis à l'égard de tout ce qui se rattache, de près ou de loin, au monde arabe. Et dans ce contexte, la science, qui n'y a déjà pas la vie facile, a été passée au tordeur: visas étudiants refusés, programmes d'échange américano-arabes annulés ou reportés, projets de recherche en pharmacologie ou en biologie scrutés à la loupe par les autorités, et en conséquence reportés ou annulés...

Ce qui n'arrange rien pour les scientifiques de cette moitié du monde, leurs propres gouvernements restent souvent sourds à leurs complaintes.

Selon le Arab Human Development Report 2003 publié à la mi-octobre par les Nations Unies, les pays arabes dépensent en moyenne 0,2% de leur PNB à la recherche, et encore l'essentiel sert-il à payer les salaires. Subventions à la recherche, à l'achat d'équipements, à la formation, aux échanges avec l'étranger, ou même à des bibliothèques universitaires: nenni.

C'est pourtant bien de ces gouvernements que devra venir un déblocage, puisque les scientifiques arabes ont compris qu'il n'y avait rien à espérer des États-Unis dans un proche avenir. A Kuala Lumpur à la mi-octobre, le ministre pakistanais de la science et de la technologie, Atta-Ur-Rahman, a convaincu les représentants des 57 pays de l'Organisation de la Conférence islamique de débloquer des fonds pour les programmes de recherche, incluant les programmes d'échanges internationaux. Mais il n'a pu les convaincre de débloquer une somme précise (lire Pourquoi l'Islam a-t-il négligé la science?).

La science pourrait-elle jouer un rôle dans le climat tendu actuel? C'est la position qu'a défendu, au cours de cette rencontre du Yemen, Nasser Zawia, neurotoxicologue à l'Université du Rhode Island, et natif du Yemen. "Pour combattre les religieux extrémistes, vous devez former davantage de scientifiques. Pour l'instant, nous allons dans la mauvaise direction."

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