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Le 29 avril 2003


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Bon anniversaire, ADN!

(Agence Science-Presse) - Il y a 50 ans pratiquement jour pour jour, le 25 avril 1953, la revue Nature annonçait discrètement la découverte de la structure que forment nos gènes: une double hélice. Cinquante ans plus tard, on est en voie d'achever la cartographie de ces gènes, on en a associé une grande quantité à des maladies, et l'ADN est en train de s'intégrer à la culture populaire. Où en serons-nous, au jour du 75e anniversaire?

Chose certaine, il n'y aura plus de place en médecine pour les technophobes. Un médecin sera habile avec un ordinateur ou il ne sera pas: il pourra obtenir la "carte d'identité génétique" de son patient en pianotant sur un clavier; il aura appris à jongler dans des banques de données vertigineuses que sont les 3 milliards de "lettres" de notre code génétique. Et dans certains cas, il sera en mesure de poser un diagnostic juste en passant en revue des séquences précises de ce code.

Quant au simple citoyen, ironise la revue Nature, son génome lui sera devenu aussi familier que la pointure de ses souliers aujourd'hui...

Tous les médecins ne sont pas aussi optimistes, toutefois. La science est "par définition imprévisible", déclare pour Nature –qui consacre une section spéciale à cet anniversaire dont elle est bien fière– Simon Baumberg, de l'Université de Leeds (Angleterre). En théorie, admet ce généticien des bactéries, il devrait être possible, dans 25 ans, de donner un médicament précis à une personne précise, juste en fonction de telle et telle aberration apparue dans son code génétique. Mais qui sait si la science ne rencontrera pas des obstacles actuellement inconnus, qui rendront cet objectif beaucoup plus difficile à atteindre que prévu?

La tentation sera forte de profiter de ce savoir extraordinaire pour tenter d'améliorer le sort des gens... quitte à sacrifier leur liberté. Ainsi, déjà, des chercheurs-entrepreneurs comme ce Craig Venter, qui fut le patron de la compagnie responsable du décodage "commercial" du génome, rêvent du jour où chacun portera sur lui une carte d'identité génétique. "Dans 20 ans, avance Paul Nurse, du Centre de recherche sur le cancer de Grande-Bretagne, il est possible que les nouveau-nés reçoivent une carte d'identité génétique partielle."

Or, doit-on le faire juste parce qu'on peut le faire? Que resterait-il de la vie privée d'une personne avec une telle carte qui le suivrait pas à pas toute sa vie durant? Ne serait-ce pas la porte grande ouverte à toutes sortes de nouvelles discriminations, surtout quand on sait que d'avoir un gène de prédisposition à une maladie ne signifie nullement que l'on aura un jour cette maladie?

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