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semaine du 27 janvier 2003



Il y a 50 ans, la double hélice

Vous allez beaucoup entendre parler de l'ADN et de sa double hélice au cours des prochains mois: 2003 est l'année du cinquantenaire de sa découverte. Ce que les scientifiques diront moins, c'est qu'il a fallu bien du temps avant qu'ils n'admettent que cette découverte allait changer la face du monde.

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En 1953, on parlait encore d'acide désoxyribonucléique, et non d'ADN. En fait, il faudra attendre les années 60 avant que l'abréviation ADN ne se glisse jusque dans les cours de biologie et, au-delà, ne commence à faire son chemin dans l'esprit du public.

En 1953, quand on pensait science, on était davantage préoccupé par l'énergie atomique, la bombe à hydrogène... ou l'escalade du Mont Everest. Cette année-là pourtant, deux hommes, James Watson et Francis Crick, avaient été les premiers à atteindre un objectif que plusieurs autres visaient depuis des années: identifier la façon dont étaient constitués nos gènes. Leur structure. Cette fameuse structure en forme de double hélice: en 1953, elle était pour la première fois révélée. Aujourd'hui, elle est devenue une icône de la culture populaire.

La revue britannique Nature a publié pas moins de sept articles, en 1953, sur la structure et la fonction de l'ADN. Mais ce type de recherche scientifique demeurait à ce point obscur, révèle l'historien américain Robert Olby, que pendant toute l'année 1953, il n'y eut, dans toute la presse britannique, qu'un seul reportage là-dessus, le 15 mai, dans le News Chronicle (qui eut tout de même droit à la première page).

Ce n'est pas parce que les scientifiques ne s'intéressaient pas à la génétique. Au contraire, il y avait un bouillonnement d'activités sur les caractéristiques physiques d'un gène et sur ses mutations -qu'on se rappelle les nombreux ouvrages de science-fiction des années 50 sur des mutants nés de la bombe atomique. Mais la forme, ou la structure, de notre bagage génétique, semblait de peu de conséquence: entre autres parce qu'avec les moyens techniques de l'époque, personne n'aurait rêvé pouvoir dresser la carte de notre génome avant des siècles.

Qui plus est, il ne suffisait pas de dessiner une double hélice pour convaincre la communauté scientifique de l'importance de la chose. Il fallait décrire ces paires de bases qui formaient les "barreaux de l'échelle", et qui contenaient en elles les bases de l'hérédité: les fameuses A, C, T, G, ces quatre lettres de l'alphabet génétique qui, par leurs différentes combinaisons, engendrent un être vivant. Ce fut cette information, apparue dès 1953 puis enrichie à mesure que s'affinaient les méthodes d'analyses, qui fit sortir l'ADN du cercle d'experts où elle risquait d'être cantonnée et surtout, qui mit fin aux doutes des autres experts. Avant la fin des années 50, on avait confirmé la façon dont une molécule d'ADN produisait des copies conformes d'elle-même (Matthew Meselson et Franklin Stahl), on avait identifié l'enzyme-clef derrière ce processus (ADN polymérase), on avait observé le flot d'information allant des acides nucléiques aux protéines (et aujourd'hui, on commence à peine à dresser la carte de ces protéines).

En 1962, le Nobel tombait dans les mains des découvreurs de la double hélice. Les doutes étaient tombés. Et la génétique était promise à un brillant avenir...

 

 


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