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semaine du 1er décembre 2003



Le sida est hors de contrôle

Vous pensiez que le sida était chose du passé? Erreur. L'année 2003 aura battu tous les records. Trois millions de morts et cinq millions de nouveaux malades.

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Le record précédent ne remontait qu'à l'an dernier, avec 2,7 millions de morts. Preuve supplémentaire, s'il en faut, que la maladie est loin d'être éradiquée, en dépit de l'efficacité des médicaments. Pendant que l'Occident se sent hors de danger, au point de voir renaître des pratiques sexuelles non-sécuritaires, une bonne partie de l'Afrique reste submergée par le désastre... Et parallèlement, l'Inde et la Chine, avec leurs deux milliards d'habitants, se préparent une catastrophe démographique (voir aussi cette semaine Sida: en faisons-nous assez?).

Les chiffres proviennent du Programme des Nations Unies sur le sida (Onusida), et ils ont été dévoilés la semaine dernière, en prévision de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre.

Si on ne sait pas grand-chose de la situation en Chine (des estimations prudentes placent le nombre de sidéens à un million et demi), où le gouvernement maintient un verrou sur l'information, on peut extrapoler à partir de ce qui se passe en Inde: là-bas, le sida a quitté la phase des seuls groupes à risque (utilisateurs de seringues, travailleurs du sexe, etc.), pour infecter de plus en plus largement le grand public: Subhadra Menon, directrice là-bas de l'Initiative internationale contre le sida, donne l'exemple des épouses infectées dans l'anonymat de leur maison par un mari qui avait caché sa maladie.

Or, avec une population qui, en Inde, atteint désormais le milliard, même un faible pourcentage d'infection peut signifier une catastrophe.

A titre d'exemple, il y a actuellement 4,6 millions de sidéens en Inde, ce qui place ce pays au deuxième rang mondial. Mais le taux de prévalence n'est pourtant là-bas que de 1%. Les budgets alloués aux soins médicaux sont plus élevés que dans l'Afrique subsaharienne, et les autorités locales et nationales ont cessé depuis longtemps de nier l'existence du sida, au contraire de ce qui se passe encore au Kenya ou au Zimbabwé, voire en Afrique du Sud. De sorte qu'on ne craint pas que le taux de prévaleance de l'Inde atteigne les niveaux catastrophiques (30% au Zimbabwé!); mais il risque néanmoins de s'élever largement au-dessus de la barre des 1%.

L'Afrique, justement. Plus des deux tiers des nouveaux infectés de 2003 (3 millions sur 5) s'y trouvent, et quelque 2,3 millions des morts. Sur environ 40 millions de sidéens à travers le monde, 26,6 millions sont en Afrique, au sud du Sahara.

Des estimations ont suggéré que l'épidémie soit en train de se stabiliser dans certaines régions. Ce que nuance Peter Piot, directeur de l'Onusida: l'épidémie semble en effet se stabiliser... en raison du nombre énorme de décès!

"Il est très clair que nos efforts globaux restent entièrement inadéquats pour une épidémie qui reste hors de contrôle", a-t-il résumé en dévoilant la semaine dernière les dernières statistiques.

Bref, l'année 2004 risque de battre le record de 2003.

 


En manchette la semaine dernière:
Pollution humaine

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Thérapie génique: avantage à la Chine

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