Depuis plusieurs années, les météorites sont
devenues des objets de collection très convoités.
Au fil du temps, le phénomème a pris de l'ampleur
à tel point que, d'ici quelques années, on estime
que la plupart des météorites tombées sur notre
planète depuis des millénaires se retrouveront
sur les tablettes de collectionneurs privés plutôt
que sur celles d'un laboratoire ou d'un musée.   

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Comme vous le savez tous, les météorites nous arrive de l'espace et leur origine est variée. La majorité  provient de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Ces météorites sont des vestiges -  des fossiles - de la formation de notre système solaire. L'analyse de ces roches nous fournit de précieuses indications sur les conditions physico-chimiques qui régnaient dans les premières phases de la formation du système solaire il y a près de 4.5 milliards d'années.C'est d'ailleurs grâce à la datation radiométrique de ces roches que l'on a obtenu une mesure précise de l'âge du système solaire et de la Terre.

Quelques météorites, beaucoup plus rares, proviennent  même de la Lune ou même de Mars. L'une de ces pierres, ALH84001, fait d'ailleurs l'objet d'une controverse depuis que des des traces de vie martienne ancienne auraient été identifiées par des chercheurs de la NASA il y a environ 10 ans.

La rareté des météorites, particulièrement celles d'origine lunaire ou martienne, fait en sorte que leur prix a explosé sur le marché des pierres précieuses et des minéraux. À titre d'exemple, certaines météorites peuvent atteindre un prix de 10,000 dollars américains le gramme !

Le marché des météorites s'apparente beaucoup à celui des oeuvres d'art vendues aux enchères. Ainsi, comme on le voit trop fréquemment dans les encans de haute gamme,  les tableaux des grands maîtres sont achetés par des collectionneurs fortunés et se retrouvent dans des salons privés auxquels le public n'a généralement pas accès. Les musées (les laboratoires), avec des budgets souvent modestes, ne sont tout simplement pas compétitifs.

Le marché des météorites est si lucratif que des "chasseurs" parcourent la planète à la recherche de nouveaux spécimens. Ils les taillent et les revendenten petites parcelles avant que des spécialistes aient pu en faire l'analyse.

Heureusement, il y a une lueur d'espoir pour la recherche et les musées. Le cosmo-chimiste Dante Lauretta, du Lunar and Planetary Laboratory de l'Université d'Arizona à Tucson, et le collectionneur de météorites Marvin Killgore ont mis sur pied un centre de collection et d'analyse des météorites - le UA Southwest Meteorite Center (SWMC) - afin de préserver ce patrimoine mondial.

L'objectif du SWMC est d'analyser et de caractériser le plus grand nombre de météorites possible. Les informations colligées par le centre seront alors disponibles à la communauté scientifique. De plus, les informations serviront à établir le prix le plus juste pour une météorite sur le marché des enchères.

Finalement, le centre s'efforcera de préserver la plus vaste collection de météorites qui soit. D'ailleurs, Marvin Killgore, qui agira à titre de curateur du centre, a offert sa collection personnelle d'une masse de 3,300 kg, évaluée à près de 5 millions de dollars, comme point de départ.

Il ne manque qu'une grande star afin de parrainer la cause. Y a-t-il une Brigitte Bardot des météorites ?

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