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Le 26 mars prochain à l’Université Laval se dérouleront les 24 heures de la chimie. Le professeur Normand Voyer lève le voile sur la 4e édition.

La chimie a mauvaise presse. Pourtant, lorsque du monde bien ordinaire rentre dans un laboratoire, les chimistes assermentés voient le quidam timide se transformer d’un coup en technicien aux mains agiles et aux yeux émerveillés.

Devant cet état de fait, le Département de chimie de l’Université Laval se mobilise tous les 3 ans afin d’organiser une journée exceptionnelle. Les 24 heures de la chimie , ce sont une kyrielle d’activités pour grands et petits, experts et novices, manipulateurs et observateurs, avec pour seul objectif l’émerveillement.

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« L’idée, c’est que la chimie, c’est le fun !, s’enflamme Normand Voyer, professeur au Département de chimie et vulgarisateur hors pair. On veut briser les stéréotypes du scientifique seul et inaccessible. C’est pas ça, la science : c’est transdisciplinaire, c’est le plaisir de la découverte. On veut que les gens se mettent dans la peau des chercheurs, qu’ils ressentent cette excitation. »

Le département invite ainsi des élèves du primaire et du secondaire, issus d’écoles peu favorisées de la région de Québec, mais aussi de Beauce, de Drummondville et de Portneuf. Le but avoué est d’éveiller le goût des sciences — la chimie, pourquoi pas — et de stimuler la persévérance scolaire.

Dès le matin, une centaine d’élèves du primaire envahissent les laboratoires. Vêtus de sarraus blancs, les yeux cachés derrière des lunettes de protection, ces chimistes en herbe manipuleront eux-mêmes toutes sortes d’instruments afin de faire sortir une étrange fumée dense de leurs erlenmeyers. Aiment-ils ça ? « Bien sûr. Il faut leur donner des coups de pied au derrière pour les sortir du lab ! », s’exclame le pétulant chimiste. En vérité, il s’agit plus de l’appel du ventre : un beau diner avec comme dessert une crème glacée à l’azote liquide... maison. Un délice, vous pouvez me croire.

Les élèves du secondaire, quant à eux, arrivent vers midi. Une fois le repas englouti, un animateur affolé annonce qu’un meurtre vient de se produire dans les couloirs du Pavillon Vachon. Dès lors, les jeunes sont sur les dents : il faut trouver le coupable ! Normand Voyer fait partie des suspects. Heure après heure, minute après minute, les adolescents récoltent des indices, les analysent : empreintes digitales, analyses de métaux, détection de poison. Nous voici en plein cœur de CSI-Université Laval. La science est soudainement mise en application : la chimie judiciaire prend vie.

Mais le clou de la journée sera un spectacle haut en effets spéciaux dignes d’Hollywood. Ne le dites pas, c’est un secret. Mais si vous êtes du côté de Québec, allez-y. Yannick Bergeron est « le seul capable de rejoindre adultes, enfants et adolescents en un seul et même spectacle » selon le Prof. Voyer, qui sait de quoi il parle.

D’ailleurs, savez-vous que Normand Voyer donne des conférences sur la Chimie de l’amour ? Entre le 1er et le 14 février, il parlera pas moins de 12 fois de ce qui nous rend fou d’amour. L’amour, cet état physiologique et psychique qui nous ravit tous. À cause d’une seule et simple et toute petite molécule : la phényléthylamine (C8H11N pour les intimes). Parce que TOUT peut se ramener à la chimie. Tout, même cette passion qui l’anime lors de chacune de ses conférences.

 

Par Brïte Pauchet.

Ce billet a également été publié sur le site BriteSciences et sur le blogue du Calendrier de la science.

 

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