Semaine du 9 octobre 2000

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Planètes à gogo


L
es auteurs de science-fiction ont souvent imaginé ceci: un monde solitaire, errant entre les étoiles (et bien sûr, confronté à chaque escale à une foule d'ennemis, mais ceci est une autre histoire). Les astronomes viennent de localiser 18 de ces "planètes-sans-étoile".

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On parlait déjà d'électrons libres pour désigner ces étranges particules qui errent toutes seules. Voilà que l'expression devra peut-être s'élargir aux planètes. Dans une nébuleuse située dans la constellation d'Orion, il y aurait au moins 18 de ces mondes errants, un nombre largement suffisant pour créer une petite controverse sur la façon dont les planètes se forment.

En effet, le portrait communément accepté -le nuage de gaz et de poussières où se condensent peu à peu un soleil et ses planètes- ne suffit plus. Si les observations de l'équipe d'astronomes américains, espagnols et allemands se confirme, il faudra trouver une explication à la formation de telles planètes, qui ne tournent autour d'aucune étoile.

Mais sont-elles vraiment des planètes? La question reste posée. Les 18 objets font entre cinq et 15 fois la taille de Jupiter, le géant de notre propre système solaire, ce qui pourrait les placer dans la catégorie des naines brunes ces petites étoiles dont on dit qu'elles ne sont pas "allumées" (autrement dit, elles ne brillent pas).

Bien qu'étant situés à 1147 années-lumière, ce qui est pas mal plus loin que les planètes extra-solaires détectées depuis quatre ans, ces objets émettent une grande chaleur (comme Jupiter), de l'ordre de 1500 à 2000 degrés Celsius, ce qui les a rendus visibles dans l'infra-rouge. Une autre raison qui conduit plusieurs astronomes à ne pas utiliser trop vite le terme "planètes" pour les désigner.

Quoique la raison principale soit encore plus banale: à l'heure actuelle, la définition astronomique officielle d'une planète est: un objet qui tourne autour d'une étoile...

Sont-ils nés d'un processus astronomique encore inconnu, ou s'agit-il de corps nés autour d'une étoile puis éjectés dans l'espace, pour une raison tout aussi inconnue? Le jeune âge de cette nébuleuse appelée Sigma Orionis (à peine un à cinq millions d'années) est-il lié à ce phénomène? Il pourrait s'écouler bien du temps avant qu'on ait la réponse, à moins qu'on ne détecte plusieurs autres de ces objets errants, ce qui permettrait d'avoir un meilleur "échantillon".

La découverte a été réalisée sous l'égide de l'Institut d'astrophysique des Canaries et de ses deux télescopes à infra-rouge situés dans les îles Canaries et en Espagne, en plus du télescope Keck d'Hawaii, et est publiée dans la dernière édition de la revue Science.

 

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