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semaine du 23 juin 2003



Le bébé sur mesure est né

C'est l'histoire d'un couple qui voulait un bébé afin de sauver son autre enfant. On leur a refusé en Grande-Bretagne, on le leur a accordé aux États-Unis.

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Michelle et Jayson Whitaker, en Angleterre, avaient un fils de trois ans. Aujourd'hui, il en a quatre. Charlie souffre d'une maladie rare du sang, appelée anémie de Diamond-Blackfan. Pour espérer une vie normale, il lui faut une transplantation de cellules prélevées sur le cordon ombilical d’un donneur compatible.

Autant dire que ce n’est pas facile à trouver. Sauf si Michelle et Jayson donnent naissance à un autre enfant.

Mais pas n’importe quel enfant, puisqu’un autre bébé de ce couple ne serait pas nécessairement un donneur compatible. Pour en être sûr, il faut fertiliser plusieurs des ovules de Michelle en éprouvette et, parmi les embryons ainsi obtenus, sélectionner celui qui sera compatible. En termes crus, cela s’appelle choisir un bébé sur mesure.

Au grand soulagement des groupes pro-vie, les autorités britanniques en charge de ces questions (Comité britannique sur la fertilisation humaine et l’embryologie) leur ont refusé en août 2002 le droit d’aller de l’avant: trop de dangers sur l'enfant à naître, a allégué le comité (voir ce texte). En octobre, le couple est donc allé faire inséminer Michelle aux États-Unis, dans une clinique privée à laquelle aucune loi ne l'interdisait. L'acte a été accompli avec succès, et le bébé, James, est né la semaine dernière à Sheffield, Angleterre.

Et encore y a-t-il une subtilité. S'il s'était agi d'une autre maladie, le couple aurait tout à fait eu le droit de faire cette sélection d'embryons en Angleterre: car ce qui y est interdit, ce n'est pas le test génétique visant à détecter une maladie héréditaire, mais l'analyse des tissus d'un embryon (seule façon de détecter l’anémie de Diamond-Blackfan).

Ceux qui sont atteints de cette maladie souffrent d'une carence en globules rouges et meurent avant l'âge de 30 ans. En théorie, seule une transplantation de cellules-souches -celles du cordon ombilical, par exemple- provenant d'un donneur compatible pourrait sauver la vie de Charlie. Il faudra des mois pour savoir si James est bel et bien ce donneur compatible.

L'Association des médecins britanniques s'est réjouie du succès. "En tant que médecins, nous croyons que lorsque la technologie existe qui pourrait aider un enfant mourant ou très malade, sans entraîner de risques pour les autres, alors il ne peut être que légitime de l'employer à cet usage."

Et jusqu'où cela sera-t-il légitime? La suite au prochain numéro.


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