
Le 2 janvier 2006

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Les choix de la revue Science
La découverte de l'année 2005: l'évolution
(Agence Science-Presse) - Bon, évidemment,
l'évolution n'est pas une découverte de 2005.
Mais pendant que les écoles américaines en
étaient encore à débattre si elle est
une science, de multiples percées, expériences
et théories conduisaient à mieux en comprendre
les mécanismes.
C'est du moins le choix de la revue américaine
Science: Evolution in Action. Telle est sa
"découverte de l'année" (breakthrough of
the year) et, si elle semble a priori étrange
à côté de percées plus classiques
comme celles de l'an dernier (les sondes martiennes), le
rédacteur en chef de Science s'en explique
en éditorial: "aucune découverte isolée
ne suffit à elle seule... Nous devons assembler les
pièces et il ne saurait y avoir de plus important
défi."
Un éditorial qui ne manque pas d'envoyer
quelques flèches aux apôtres du design intelligent,
ou créationnisme: "la chose la plus excitante sur
l'évolution, écrit Donald Kennedy, n'est pas
que notre compréhension en soit parfaite ou complète
mais qu'elle soit la pierre d'assise du reste de la biologie...
Des gènes qui sont maintenant connus pour avoir des
effets complexes sur notre corps répondent à
l'objection courante, à l'effet que des structures
complexes ne pourraient pas avoir évolué à
partir de plus simples précurseurs".
Équipés de données sur
les génomes de bestioles allant du microbe jusqu'au
mammifère, les biologistes ne cessent en effet d'accumuler
des informations sur les mécanismes par lesquels
tout ce qui vit, évolue. Le plus spectaculaire a
été le génome du chimpanzé,
en septembre, qui confirme notre proche parenté et
permettra aux chercheurs, en 2006-2007, de se concentrer
sur ce qui nous différencie. L'un des plus lourds
de conséquence a été la premier indice
de gènes qui, exprimés dans notre cerveau,
montreraient deux
traces d'évolution vieilles d'à peine quelques
milliers d'années. À l'échelle
biologique, c'est si court que cela veut dire que notre
propre évolution se poursuit, elle aussi.
Aux informations génétiques
il faut ajouter, cette année, la découverte
d'un embryon de dinosaure vieux de 190 millions d'années,
la récolte d'indices solides sur la façon
dont une nouvelle espèce se différencie d'une
plus ancienne (la fauvette européenne à tête
noire, le criquet d'Hawai)... et la grippe aviaire, qui
a généré son lot de recherches, depuis
la course à un vaccin jusqu'à la re-création
de la grippe espagnole de 1918. S'il n'y avait pas d'évolution,
nous serions pris avec le seule bonne vieille grippe, depuis
Adam et Eve.
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