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Du lait facile à digérer
(ASP) - Les vaches de votre région pourraient, un jour pas si
lointain, produire
du lait plus facile à digérer -en particulier pour ces
millions de personnes qui souffrent d'une intolérance au lactose.
C'est ce qu'ont annoncé vendredi, le 29 janvier, Bernard Jost et
ses collègues de l'Institut national de la santé et de la
recherche médicale (INSERM), en France. Le lait-miracle serait le
résultat, on ne s'en étonnera pas, du génie génétique:
les chercheurs ont ajouté à une souris le gène d'un
rat qui devait l'aider à prédigérer le lait avant de
le sécréter. Les souris transgéniques ont produit du
lait dont la teneur en lactose était inférieure de 50 à
85% à la normale, sans pour autant qu'il soit plus faible en gras
ou en protéines. En théorie, le même type de manipulation
génétique pourrait s'appliquer aux vaches -prétendent,
du moins, les chercheurs de l'INSERM.
Avalez ce robot
(ASP) - Une
pilule... commandée par un circuit intégré! C'est
ce qui est décrit dans la dernière édition de la revue
Nature, sous la plume d'une équipe de chimistes du MIT. Bien qu'on
parle depuis quelques années maintenant de "nano-technologies"
-des technologies de l'ordre du millième de millimètre- sous
la forme, par exemple, de "sondes" qui, à l'intérieur
du corps humain, s'en iraient là où on voudrait qu'elles aillent,
allier cette technologie aux pilules est assez innovateur.
Car c'est effectivement d'une "pilule intelligente" dont on
parle ici, commandée par une puce électronique, et capable
de "livrer" des médicaments à l'intérieur
même du corps humain. Le comprimé fait la taille d'une petite
pièce de monnaie, et des versions de deux millimètres sont
envisagées.
Une maladie de singes
(ASP) - Le sida provient du chimpanzé. Les experts le soupçonnaient
depuis longtemps, en raison des similitudes entre "leur" virus
VIS (virus d'immuno-déficience simiesque) et "notre" VIH:
voilà qu'on vient d'identifier avec précision la catégorie
de chimpanzé coupable. On l'appelle le Pan troglodytes troglodytes,
et il habite l'Ouest de l'Afrique.
Déjà l'an dernier, le territoire à fouiller avait
été resserré, lorsque des généticiens
avaient déterminé qu'un résident du Congo mort en 1959
constituait le plus ancien cas de sida connu (capsule
du 9 février 98). Cette fois encore, ce sont des généticiens
qui ont identifié le virus coupable, ou plutôt la souche du
virus coupable. Dans leur article publié par Nature, Beatrice
H. Hahn et son équipe de l'Université de l'Alabama à
Birmingham, n'expliquent toutefois pas comment ce virus a pu franchir la
barrière des espèces -en l'occurence, entre les chimpanzés
et les humains- mais la principale hypothèse retenue depuis quelques
années, tourne autour des habitants de la région qui mangeaient
du singe. Quelques-uns d'entre eux auraient attrapé le virus sans
le savoir, et celui-ci se serait lentement répandu par contacts sexuels,
au cours des décennies suivantes, avant d'atteindre un seuil critique
à la fin des années 70, qui lui permettrait de proliférer
aux quatre coins de la planète.
La césarienne profite au bébé
(ASP) - La césarienne réduit de moitié le risque
de transmission du VIH (le virus responsable du sida) de la mère
à l'enfant. Selon une étude qui devait paraître le 1er
avril dans le New England Journal of Medicine, et dont la publication
a été avancée en raison de l'importance qu'ont ces
résultats pour la santé publique, le taux de transmission
du VIH passe de 16,7% à 8,2% lorsque la naissance se fait par césarienne.
Depuis que les résultats préliminaires de cette étude
ont commencé à circuler, l'été dernier, la césarienne
a été offerte systématiquement aux mères séropositives
de Montréal, signalait à La Presse le Dr Normand Lapointe,
du Centre maternel et infantile sur le sida de l'hôpital Sainte-Justine,
qui a participé à cette vaste étude, portant sur 8533
femmes enceintes d'Amérique du Nord et d'Europe.
Clonage sud-coréen: fausse alerte
(ASP) - Tout porte à croire que le clonage de cellules humaines
annoncé à grands cris en Corée du Sud en décembre
était erroné. L'Association médicale coréenne
a
publié la semaine dernière un rapport où elle met
en doute non pas l'honnêteté des chercheurs, mais le détail
de ce qu'ils proclament avoir observé -le transfert du noyau d'une
cellule à une autre, et la division de cette dernière sous
le contrôle du nouveau bagage génétique. Bien des facteurs
ont pu intervenir, souligne le rapport, pour induire les chercheurs en erreur,
et le fait qu'ils aient été incapables de fournir des données
précises sur leur expérience ne milite pas en leur faveur.
Contre le terrorisme biologique
(ASP) - Il y a un an (30 mars 98), nous
vous parlions dans cette même page de la nouvelle peur de l'an 2000:
le terrorisme biologique. Le XXIe siècle ne sera plus celui des AK-47,
des colis piégés et des avions détournés: il
pourrait être celui de l'anthrax, du botulisme ou du gaz sarin. Une
perspective qui est devenue un peu plus réelle la semaine dernière,
le 22 janvier, lorsque le Président américain Bill Clinton
a annoncé devant l'Académie nationale des sciences son intention
de réclamer du Congrès la somme étonnante de 2,85 milliards$
pour combattre ce nouveau type de menace. Mine de rien, la menace procurerait
de l'emploi: développement de nouveaux vaccins, études génétiques
de virus susceptibles de s'attaquer aux humains, et recherche d'outils plus
perfectionnés pour des diagnostics plus rapides.
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