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Le 16 mai 2005


Planètes extra-solaires:
des piqûres d'espoir
(Agence Science-Presse) - Ils étaient
près de 200, astronomes professionnels, futurs
astronomes et amateurs d'astronomie, venus écouter
dimanche soir une vedette mondiale de l'astronomie, et
quelle question était sur toutes les lèvres?
Une question de biologie.
Pourrait-il y avoir de la vie ailleurs
dans l'Univers? Difficile d'échapper à
cette question quand on s'appelle Michel Mayor et qu'on
est l'un des pionniers de la traque de planètes
tournant autour d'étoiles autres que la nôtre.
Les sujets forts, en astronomie, en
physique ou en ingénierie, ne manquaient pourtant
pas, au cours de la conférence que donnait dimanche,
à l'Université de Montréal, cet astronome
suisse, professeur à l'Université de Genève.
Depuis la découverte de la première des
"planètes extra-solaires" en octobre 1995, par
Mayor et Didier Queloz (représentation d'artiste,
ci-contre), près de 150 se sont ajoutées
au tableau de chasse: des géantes gazeuses beaucoup
plus géantes que Jupiter, des géantes gazeuses
beaucoup plus près de leur étoile que ce
qu'on avait cru possible, une étoile à
peine plus grande que notre plus grande planète...
Ces recherches ont fait faire des bonds spectaculaires
à la technologie, pour détecter les infimes
oscillations que ces planètes provoquent chez leur
étoile ou, plus
récemment pour détecter les infimes
variations de lumière lorsque la planète
passe devant l'étoile. Physiciens et astrophysiciens
échafaudent des théories basées sur
ce qu'on sait de la masse, de l'orbite et de l'origine
de ces planètes, et on est à deux doigts
de pouvoir prendre en photo certaines d'entre elles.
Et pourtant, le but ultime, non-dit, est toujours
là, comme il était en arrière-plan
de la conférence de Michel Mayor, invité
de la Société canadienne d'astronomie
dans le cadre de son congrès annuel: le but
ultime, c'est qu'après avoir détecté
des planètes gazeuses plus grosses que Jupiter,
puis aussi grosses, puis un poil moins grosses,
on soit bientôt capable de détecter
des "planètes rocheuses": c'est-à-dire
comme la Terre.
Les satellites français Corot (qui doit
être lancé en 2006) et européen
Kepler (2009) devraient en être capables.
Et si tel est le cas, on pourrrait aussi être
en mesure d'analyser une signature chimique de cette
planète, qui révélerait peut-être,
qui sait, la présence d'oxygène et
de vapeur d'eau...
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A
lire aussi:
Les
médias en parlent beaucoup moins quand
ce sont des astronomes européens qui en découvrent
(mai 2000)
Détection
d'une
atmosphère (novembre 2001)
La
chasse aux planètes est
devenue une bonne occasion d'affaires (février
2002)
Premiers
pas de la détection
par la méthode du transit (mars 2005)
Première
planète
sur photo (mai 2005)
Chicane
pour une autre planète (octobre 2004)
|
"Est-ce présomptueux de poser la
question de la vie tout de suite", a-t-il demandé,
avant de répondre du même souffle: "Non.
La génération suivante pourra répondre
à cette question." La génération
suivante, c'est justement celle qui était dans
la salle en train de l'écouter religieusement.
Dimanche soir, elle s'est faite injecter une forte dose
d'espoir.
Pascal Lapointe
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